Les deux sympathiques formateurs Bien que d'une durée très courte, en l'espace de 48h, les participants ont pu repartir avec des idées plein la tête et surtout pleins de motivations... Elle s'appelle Maude Bernos, issu du collectif de photographes Périscope, lui, Houari Boucheka, issu du collectif 220. A l'initiative de l'Institut français d'Alger, ils étaient invités les 8 et 9 février dernier à Alger pour encadrer et animer un atelier photo auquel a participé une douzaine de participants de différents âges, milieux professionnels et horizons. Qu'ils soient d'Alger, Tizi Ouzou ou Médéa, bloggeur, chef-cuisinier, journaliste ou encore évoluant dans le monde de l'édition, chacun formulait un intérêt certain pour la photo. Bien que courte, la formation fut plutôt interactive où les apprenants ont présenté le premier jour quelques-uns de leurs travaux sous l'oeil attentif des formateurs qui donnaient leur avis et apportaient des conseils à chacun des participants. Des noms de photographes célèbres ont été cités tout au long de cette formation afin de familiariser les apprentis photographes avec leur milieu et univers. On citera Fransheska Woodman, Diane Arbus, Bruno Boujelal, mais aussi Andreas Gurski, Sophie Calle etc. Ayant vécu une aventure formidable avec les marins du Vent du globe, la photographe Maud Benros, en a fait un livre de photos, marqué de carnets-notes de ces marins. Un livre intimiste intitulé Tous les Marins ont les yeux bleus, publié chez Gallimard. Un livre qu'elle a ramené avec elle et montré aux intéressés, insistant sur les trois «P» primordiales lorsqu'on veut faire de la photo, à savoir «patience, passion et persévérance!». La seconde journée a été consacrée à la présentation des données de base pour une meilleure prise de photo avec les règles techniques de base à suivre, notamment pour le cadre et le choix de la lumière. Comment fabriquer un light painting a été montré dans la séance du matin. Celle de l'après-midi a vu la présentation de l'exercice de chacun, donné la veille et portant sur la fabrication d'un reportage photo dans lequel figure un portait, le tout ne dépassant pas les cinq photos. Aussi, les formateurs nous ont montré comment corriger ou traiter une photo sur photoshop, mais aussi comment réduire la taille d'une photo sans perdre de vue sa dimension initiale. Plusieurs conseils ont été prodigués dans la bonne humeur et la convivialité. Pour rappel, cet atelier fait partie des Journées de la photo qui arrive à sa 4e édition. Une manifestation qui poursuit son bonhomme de chemin chaque année en raison de son succès avéré. En effet, après le succès des trois premières éditions des «Journées de la Photo» (2013, 2014 et 2015), les Instituts français d'Algérie (Tlemcen, Oran, Alger / Annaba / Constantine) poursuivent ces rencontres autour de la photographie, «8e art florissant sur la plate-forme artistique algérienne», affirme-t-on. Ces passionnés de l'image ont eu l'opportunité de faire vivre en action leur regard photographique grâce à ces workshops proposés en outre par Boris Rogez, Youcef Krache et Arslane Bestaoui à l'Institut français d'Oran et à l'Institut français de Tlemcen sans oublier les photographes Aurélien Gabriel Cohen et Abdo Shanan à l'Institut français de Constantine et à l'Institut français d'Annaba. A propos du workshop encadré à Alger, Houari Bouchenak nous fait remarquer: «Ce qui était bien est de rencontrer des personnes différentes de différents âges et créneaux, qui ont pu en un laps de temps très court, prendre des photos, créer une petite histoire, et montrer un travail fini et après tout ce n'est que le commencement pour développer son style, et se lancer peut-être beaucoup plus dans la photo et l'utiliser dans son quotidien. Je pense que c'est positif. Le fait de découvrir le travail de chacun et sa particularité, comment il voit les choses et raconter les choses selon sa manière, et la diversité c'est important. Je n'étais qu'une passerelle entre eux et la photo...». Pour Maud Bernos, cette expérience était très intéressante. «J'ai rarement été aussi bien écoutée de cette façon, tout le monde était bien attentif. En commençant de zéro, on ne connaissait pas les niveaux des uns et des autres, moi je n'avais jamais mis le pied à Alger. A partir de zéro et en même pas 48h et grâce à l'implication de chacun il y a eu des résultats. C'est encourageant, c'est touchant, ça donne envie de revenir, c'est que du bien!»