A13 ans, Arslan Bestaoui a découvert la photographie lors d'une fête familiale, à Tlemcen. Tlemcen De notre envoyé spécial A 32 ans, Arslan expose dans sa ville natale avec ceux et celles qui ont marqué l'art photographique en Algérie depuis l'indépendance du pays. Certains n'ont pas participé, mais la plupart sont présents à l'exposition «La photographie, 50 ans d'âge» qui se tient jusqu'au 30 octobre 2012 au palais de la culture Imama. «Je présente un reportage-photos sur la fête du Mawlid à Beni Abbas, à Béchar, que j'ai réalisé en 2011. C'était mon premier reportage. J'ai envoyé mon dossier aux organisateurs. Ils l'ont accepté. J'ai apprécié la sélection qu'ils ont fait des photos», nous a expliqué Arslan Bestaoui. Ce diplômé des sciences exactes a réalisé des photos à Oran et à La Casbah d'Alger. «J'aime bien faire des portraits et des scènes de vie. La photo est pour moi une passion. La culture de la photo est encore faible dans notre société. Dès que vous sortez un appareil dans la rue, les gens ont peur, refusent d'être pris en photo. Il faut toujours les mettre en confiance, leur parler…», a-t-il noté. En regardant les œuvres de ses aînés, Arslan Bestaoui a eu la chair de poule, surtout il ne connaissait la plupart d'entre eux que de réputation. «C'est toute notre histoire qui est là. Nos photographes ont fait un excellent travail. Cela permet aux jeunes de savoir ce qui s'est passé dans le pays ces 50 ans dernières années. Les photos rafraîchissent la mémoire», a-t-il souligné. Hadj Kouider Abdelkrim, 34 ans, est tout aussi passionné par la photo qu'Arslan Bestaoui. «En lisant la revue Doha, je me suis intéressé à la photo dès mon jeune âge. Mon oncle maternel, Adoun Messaoud, qui habitait à Béchar, m'a aidé à faire mes premiers pas. Mon cousin, Amine Hadj Kouider, journaliste à la BBC à Londres, photographe lui-même, m'a assuré des cours à travers internet et m'a toujours encouragé. Amine corrige mes travaux et me donne des conseils et me montre les techniques», a confié Hadj Kouider Abdelkrim, natif de Metlili, à Ghardaïa. Il a toujours rêvé de voir ses photos publiées par une revue. Son thème préféré : l'enfance et l'innocence qu'elle suggère. Il fallait attendre 2010 pour que le jeune photographe achète un appareil professionnel numérique. «J'aime bien faire les portraits, capter les expressions des visages qui peuvent ‘‘dire'' beaucoup de choses. Je donne un titre à chaque photo, une manière de lui donner une identité, un sens», a-t-il expliqué. Hadj Kouider Abdelkrim a déjà participé à des expositions à Oued Souf, Bouira, Ghardaïa et Illizi. «Il faut que je fasse beaucoup de photos pour que je pense à publier un album », a-t-il souligné modestement.