img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160216-08.jpg" alt=""Saâdani n'a aucune influence sur ce processus"" / Le secrétaire général du FLN est tombé dans son propre piège. En réponse à une question relative au conflit l'opposant à Saâdani, la secrétaire générale du PT a annoncé hier à Alger: «Je ne crois pas qu'il y ait un quelconque lien entre les attaques et les déclarations tonitruantes de Saâdani et le limogeage ou la mise à la retraite du général de corps d'armée Mohamed Mediene dit Toufik dans le cadre de l'opération de restructuration du département des services de renseignement (DRS)». «De mon entretien, en début 2014, avec le président de la République autour de cette question, il ressort que Saâdani n'a aucun lien ni de près ni de loin avec cette décision». «Il n'a ni le poids ni l'influence sur le processus décisionnel pour prétendre être derrière la restructuration du DRS», a-t-elle déclaré. Pour Mme Hanoune, «l'évocation de ce genre de questions régies par des décrets non publiables, et qui relèvent exclusivement de la raison d'Etat, comme d'ailleurs la position de l'Etat algérien vis-à-vis de la cause palestinienne et la question sahraouie, sont des retombées directes de la crise de déliquescence qui gangrène les institutions de l' Etat». En tout état de cause, «Saâdani est tombé dans son propre piège et sort perdant de toutes ces attaques violentes». Dans le même ordre d'idées, elle a indiqué que «d'abord, elle n'a pas de problème personnel avec le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani qui est entré publiquement en conflit avec tout le monde, dont le secrétaire général par intérim du RND, Ahmed Ouyahia, le PT ainsi que divers partis». «Quand il était président de l'APN, nos rapports étaient plutôt basés sur le respect mutuel et Dieu sait qu'il m'a sollicité durant et après son mandat à la tête de cette institution pour intercéder en sa faveur auprès du chef de l' Etat, Abdelaziz Bouteflika», a-t-elle confié en rappelant qu'elle a déjà rencontré «au siège du FLN en 2014, Saâdani à l'invitation de ce dernier. A l'issue des discussions lors de cette réunion de consultations, les deux parties se sont entendues sur un certain nombre de points et ont divergé sur d'autres». «Cependant, juste après, il a déclenché une guerre pour des raisons que lui seul connaît». Il tire sur tout ce qui bouge, et hélas même la question palestinienne n'a pas été épargnée par sa campagne d' hostilités!», dira-t-elle. «Notre combat est contre la mafia, et on est certain que Saâdani, le vice-président de l'APN, Tliba et d'autres membres du comité central du FLN et d'autres partis, sont les instigateurs de la cabale menée contre le PT». «Cette ingérence dans les affaires internes du parti par des dirigeants d'un autre parti en utilisant des manoeuvres mafieuses, dont la menace de kidnapping, des mercenaires, des baltaguias et les cadres de la Centrale syndicale», est qualifiée par Hanoune d'une «très grave dérive, d'autant plus que le PT est un parti indépendant et non un parti inféodé au pouvoir». La première responsable du PT a nié l'existence d'un mouvement de redressement au sein de sa formation car cette crise exogène est antinomique avec la nature, les statuts et le règlement intérieur du parti. S'agissant de la place de sa formation sur l'échiquier politique, elle rappelle que «le PT est un parti indépendant et autonome, disposant d'un prolongement dans le monde du travail, qui lutte pour l'avènement de la IIe République consacrant le changement démocratique et la rupture avec les pratiques du parti unique en redonnant la parole au peuple pour se démarquer du régime actuel dont les politiques servent une poignée de personnes». «Le PT refuse de se dissoudre dans l'alliance de l'opposition», dit-elle par ailleurs. Sur un autre registre, Mme Hanoune qui semble baisser le ton, indiquera que le groupe des 19-4, dont la réponse à sa demande d'audience auprès du président de la République n'est pas encore parvenue, n'est ni un parti politique ni encore moins un syndicat, mais un groupe qui a initié une initiative «conjoncturelle». «Et puis, le chef de l' Etat est libre de donner suite ou non à cette lettre», ajoute-t-elle en qualifiant les déclarations de Lakhdar Bouregaâ, selon lesquelles le groupe a échoué, de «normales». En outre, dit-elle «le groupe évaluera son action lors de sa prochaine rencontre». «Les attaques contre le PT constituent le seul maillon de la chaîne qui vise l'intégrité de l' Etat», a-t-elle commenté en affirmant que son parti refuse de négocier avec la clique mafieuse. Concernant l'article 51 de la Constitution qui exclut les binationaux des hautes fonction de l' Etat, elle déplore «la polémique provoquée par les déclarations de Amar Saâdani qui suscite des interrogations». «Quand des responsables politiques dénoncent violemment cet article, cela suscite beaucoup d'interrogations», indique-t-elle. Quels sont les enjeux derrière cette opération? Il semble que ce soit une affaire politique sérieuse, poursuit-elle, en donnant l'exemple de «l'action putschiste en Ukraine montée, selon elle, par les USA, et soutenue par l'UE en février 2014. Les Etats-Unis ont installé des binationaux (Ukrainiens ayant la nationalité américaine) au sein du nouveau gouvernement et au niveau d'autres postes de haute responsabilité». Enfin, Hanoune considère que «si la rumeur donnant Abdessalem Bouchouareb ministre de l' Energie, s'avère une réalité, ce sera une grande catastrophe pour le pays d'autant plus qu'il existe des tentatives de privatisation de ce secteur».