img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160206-17.jpg" alt=""C'est une affaire politique sérieuse"" / «Les citoyens sentent qu'il y a une panique et la situation n'est pas stable au sommet de l'Etat.» «Que cache la polémique invraisemblable autour de l'article 51 de projet de révision de la Constitution?», s'est demandée hier à Alger, la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune à l'ouverture des travaux de son comité central. «Quand des responsables politiques dénoncent violemment cet article, cela suscite beaucoup d' interrogations», indique-t-elle. Quels sont les enjeux derrière cette opération? Il semble que ce soit une affaire politique sérieuse, poursuit-elle, en donnant l'exemple de «l 'action putschiste en Ukraine montée, selon elle, par les USA, et soutenue par l'UE en février 2014. Les Etats-Unis ont installé des binationaux (Ukrainiens ayant la nationalité américaine) au sein du nouveau gouvernement et au niveau d'autres postes de haute responsabilité». «Est-ce qu'il existe de tels plans? Y a-t-il un tel danger?» s'est-elle interrogée. «Sinon comment expliquer cette polémique qui enflait à tel point qu'on a l'impression que c'est Ahmed Ouyahia qui a introduit de son propre chef le contenu de cet article, d'autant plus que même le Premier ministre s'est positionné par rapport à cette disposition de nationalité exclusive conditionnant l'accès aux hautes fonctions de l' Etat», a-t-elle appuyé. «Ces raisons que l'opinion publique et tout le monde ignorent, semblent plus dangereuses qu'on pourra imaginer», fait-elle savoir. En évoquant la révision de la Constitution, elle soutiendra qu'«il y a des avancées dans le contenu de la révision de la Constitution, tels la saisine du Conseil constitutionnel, l'officialisation de tamazight même si on a établi la hiérarchisation au lieu de la parité entre deux langues officielles, le maintien et la consolidation de l'article 17, l'interdiction du nomadisme politique même de manière contradictoire, la conservation de l'article 1, l'article 13 ainsi que d'autres dispositions». Mme Hanoune a décelé l'existence «d'une bipolarisation autour des dispositions et des articles introduits où deux blocs s'opposent quant à la portée à donner à la nouvelle mouture de la Constitution». Pour la responsable du PT «il y a ceux qui ont la volonté d'amorcer une ouverture politique, par contre d'autres veulent limiter la portée des dispositions positives dudit texte». Elle a surtout noté, l'écart entre les engagements du président de la République faits en 2011 et le contenu du projet de la révision de la Constitution. Il s'agit de l'absence de séparation entre les pouvoirs, de la non-consécration de l'indépendance de la justice au-delà de quelques dispositions positives, l'absence de l'équilibre entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif qui n'est nullement renforcé dans ce rôle de contrôle. «La mafiotisation de l'action politique est telle qu'elle apporte un démenti cinglant aux fausses bonnes attentions du régime», commente-t-elle. «En raison de nombreuses contradictions et incohérences qu'il comporte, on refuse que le projet portant révision de la Constitution aboutit à l'émergence de la violence politique qui ouvre les portes à Daesh et des organisations similaires (...)», met-elle en garde. Faisant allusion au FLN, elle dira: «Nous ne sommes pas un parti hégémoniste et on ne prétend pas représenter la majorité. «Les consultations sur la révision de la Constitution ne sauraient se substituer à la souveraineté populaire d'autant plus que ceux qui y ont pris part n'étaient pas mandatés par le peuple...»