Il répondra sûrement à ses détracteurs Il ne sera pas le seul candidat pour succéder à Abdelkader Bensalah à la tête du RND. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, effectuera une sortie sur le terrain le 20 février prochain, une date coïncidant avec le 19e anniversaire de la création du RND. Un rassemblement populaire est prévu pour cette date à Skikda. Que dira Ouyahia lors de sa campagne post-révision de la Constitution? Acceptera-t-il la rivalité au poste de premier responsable de son parti? Il faut dire que le secrétaire général par intérim, Ahmed Ouyahia ne sera pas le seul candidat pour succéder à Abdelkader Bensalah à la tête du RND. Autant dire que Ouyahia ne sera pas plébiscité comme à l'accoutumée. Contacté, hier, Belkacem Melah, député et membre du conseil national du RND, également directeur de communication au Premier ministère, a affirmé qu'il se portera officiellement candidat au poste de secrétaire général du RND lors du congrès extraordinaire du parti prévu les 5, 6 et 7 mai prochain. Le second prétendant aux commandes du RND, a souligné qu'il prendra congé de son poste, pendant 15 jours, pour mener sa campagne à cet effet. «Ouyahia que je considère comme un grand homme politique doit accepter ma candidature», dira-t-il, en affirmant qu'une partie des membres du conseil national le soutiennent dans son ambition. Pour rappel, le conseil national du RND compte 460 membres dont 400 ont la qualité de congressistes. A travers sa campagne, Belkacem Melah vise à convaincre les congressistes désignés au niveau des wilayas, notamment celle de l'est du pays d'où il est originaire. S'il sera parmi l'assistance au rassemblement d'Ahmed Ouyahia à Skikda, en revanche il prévoit d'animer à son compte cinq meetings à travers différentes wilayas du pays. Le patron du RND saisira certainement cette occasion pour mettre les points sur les «i», à propos de la menace du patron du FLN, Amar Saâdani qui a promis de s'occuper de lui après l'adoption de la révision de la Constitution. La critique surprenante de l'article 51 par Saâdani, en réclamant sa suppression de la Constitution a soulevé beaucoup d'interrogations. Cette polémique a pris de l'ampleur à telle enseigne que certains politiques n'hésitent pas à dire que c'est peut-être Ahmed Ouyahia qui a introduit de son propre chef le contenu de cet article, d'autant plus que même le Premier ministre, Abdelmalek Sellal s'est positionné par rapport à cette disposition de nationalité exclusive, conditionnant l'accès aux hautes fonctions de l' Etat, en affirmant que cela concerne les hautes fonctions «très sensibles». Cette question reflète pour certains hommes politiques, la dislocation des centres de décision déjà accaparés par des forces anticonstitutionnelles, d'argent sale et occultes. Outre cette polémique sur l'exclusion des binationaux, Ahmed Ouyahia reviendra sur la révision de la Constitution. Il a déjà appelé ses cadres et ses élus à la nécessité d'aller sur le terrain pour sensibiliser la base populaire «sur le projet de révision constitutionnelle». Il évoquera aussi la crise économique. A ce propos, le directeur de cabinet à la présidence de la République s'oppose clairement au recours à l'emprunt extérieur qui sera mortel pour le pays. Par ailleurs, il faut dire que le secrétaire général par intérim du RND, Ahmed Ouyahia, a choisi ses hommes devant présider à la préparation et au déroulement du congrès extraordinaire de sa formation. Des ministres en exercice sont mis aux commandes de la commission nationale de préparation de ces assises. La commission est composée notamment des membres du secrétariat national du parti, des ministres militants du RND qui ne siègent pas au secrétariat national et des délégués des wilayas et des circonscriptions de la communauté nationale à l'étranger à raison de la moitié des représentants de la wilaya et de la circonscription au conseil national. Présidé par Ahmed Ouyahia, le bureau de la commission est composé de neuf vice-présidents, dont certains ont été attribués aux ministres en exercice à l'image de Abdessalem Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines, Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture, Mohamed Mebarki, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Les responsables des quatre sous-commissions ont été également désignés. Enfin, le RND a enregistré des candidatures dissidentes dans 12 wilayas lors des sénatoriales. Cette situation a engendré des mécontents.