La directive européenne sur le gaz allait résilier les contrats de longue durée signée avec les producteurs. Après de longs mois de négociations, l'Algérie et l'UE sont parvenues à un accord sur le gaz. Cet accord-compromis prévoit qu'en cas de vente du gaz algérien à une tierce partie, les bénéfices seront partagés entre le revendeur européen et l'Algérie. ‘'Nous sommes parvenus à un accord portant sur le partage des bénéfices'', a indiqué, hier, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil qui n'a pas donné plus de détails sur les modalités de l'accord qui demeure, de l'avis des observateurs, une prouesse. La directive européenne sur le gaz, qui consacre la libéralisation du marché du gaz, prévoit la suppression, dans les contrats d'achat de gaz auprès des fournisseurs, de la disposition relative à la clause de destination. Auparavant, cette clause interdisait à l'acheteur de gaz algérien de le revendre à un tiers. «Le conflit» a été ouvert depuis l'année 2001, quand la directive européenne sur le gaz allait résilier les contrats de longue durée signés avec les producteurs, sous prétexte de la libéralisation du marché. L'Algérie ne s'est pas opposée à cette directive étant elle-même favorable à la mise en place d'un marché ouvert et compétitif. Cependant, elle a proposé qu'en cas de vente de gaz algérien à un tiers, le client doit partager avec elle les bénéfices engrangés. La proposition a finalement été retenue par la Commission européenne après plusieurs cycles de négociations entre les deux parties. Par ailleurs, le ministre de l'Energie et des Mines a annoncé un nouveau système de travail à Sonatrach. La valse nord-sud des travailleurs de la Sonatrach sera interrompue. «Il n'est plus possible de continuer à travailler avec un système des année 40. Avec l'éclosion des nouvelles villes au Sud et la réorganisation de la Sonatrach, nous allons créer des conditions propices et agréables à même de fixer les travailleurs sur place.» Habituellement, les employés, au Sud, de la Sonatrach et résidant au Nord, adoptent un système de travail de 4 semaines et autant de journées de récupération. Au sujet de l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures, le ministre a indiqué que celui-ci sera soumis au partenaire social, «tout comme il sera discuté au niveau du gouvernement et nous sommes ouverts à toute proposition qui va dans le sens de la sauvegarde des intérêts nationaux». Chakib Khelil s'est dit prêt à défendre sa loi dès que le gouvernement lui demandera de la présenter. «Je suis le courant et dès qu'on me demandera de présenter l'avant-projet je le ferai et je le défendrai. Pour le reste, il revient au Parlement et au Sénat de trancher.».