Alors que certaines ONG, Anhri et Amnesty International, constatent une avancée timide en la matière en Algérie, la Dgsn insiste sur le respect des droits de l'homme. Lors d'une visite de travail, jeudi, dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, le directeur général de la Sûreté nationale a déclaré que «la sécurité ne peut pas être garantie sans le respect des droits et des libertés». En effet, à cette occasion, qui coïncide avec la sortie de la 4ème promotion des lieutenants de police, il a mis en exergue le rôle de la police dans la garantie et la défense de la sécurité et dans le renforcement des liens avec toutes les composantes de la société. Il a également insisté sur les missions de la police de proximité et sur la nécessité de développer une conscience sécuritaire pour renforcer davantage la collaboration effective entre le policier et le citoyen et se prémunir contre la criminalité sous toutes ses formes. Le général-major Abdelghani Hamel a, en outre, rappelé que les éléments du corps de la police assurent leurs missions sur la base d'instructions claires de leur commandement respectant les droits et les libertés de tous. Au sujet des écoles de police il a indiqué que celles-ci veillent aujourd'hui à promouvoir, à développer et à matérialiser les principes de l'accomplissement d'une mission de qualité pour réduire la criminalité. Pour sa part, le directeur de l'Ecole de police de Sidi Bel Abbès, le contrôleur Ourabah Abdelkader, a rappelé, à cette occasion, les missions et les objectifs dévolus aux éléments de la promotion de policiers sortante dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions, notamment la mission de défense de l'ordre public, la protection des citoyens et des biens dans le cadre du respect de la loi et des valeurs de la République et de l'Etat de droit. La promotion sortante en question, composée de 921 lieutenants dont 97 femmes, a été baptisée au nom du chahid du devoir, le défunt Benichou El Houari. Les majors de promotion ont reçu leurs grades et diplômes de fin d'études de la part du général-major Abdelghani Hamel. Il a saisi cette occasion pour exhorter les cadres sortants à faire preuve d'un comportement exemplaire dans leur conduite, de probité, d'intégrité et de courage dans leur lutte quotidienne contre le crime organisé. Pour rappel, Abdelghani Hamel, a, depuis son arrivée à la tête de la Dgsn, insisté sur le respect des droits de l'homme et la mission citoyenne de la police. «Le respect des droits de l'homme est une nécessité absolue que chacun de nous doit impérativement et strictement appliquer à la lettre. C'est pourquoi, j'insiste beaucoup et à chaque fois auprès de l'ensemble des policiers de veiller à l'application de la loi en vigueur», a-t-il eu à déclarer lors d'une de ses sorties récentes sur le terrain. Il a, dans ce sens, affirmé qu'il doterait «tous les commissariats de caméras de surveillance» et d'y mettre en place des endroits réservés exclusivement aux avocats conformément au Code de procédures pénales. Cette sortie d'Abdelghani Hamel intervient au moment où plusieurs ONG internationales, dont Anhri et Amnesty International, critiquent l'Algérie en matière de respect des droits de l'homme. En effet, dans son rapport sur l'année 2015, Anhri considère, s'agissant de l'Algérie, que «les autorités prétendent un respect absolu de la liberté d'expression, mais la réalité est tout à fait le contraire». L'ONG a relevé, dans ce sens, le cas du journaliste et militant des droits de l'homme, Hassan Bouras, qui a été arrêté, sa maison perquisitionnée et son ordinateur personnel confisqué ainsi que celui de Zoulikha Belarbi qui «a vu sa maison perquisitionnée par les forces de l'ordre après avoir posté sur son compte Facebook des caricatures en signe de solidarité avec Bouras». Néanmoins, Amnesty International, tout en émettant quelques réserves et autres critiques quant au respect des droits de l'homme en Algérie, a salué «quelques avancées» enregistrées notamment dans le cadre de la révision de la Constitution...