L'ONU peine à faire appliquer et faire respecter la légalité internationale, comme c'est le cas au Sahara occidental Le Secrétaire général de l'ONU, M.Ban Ki-moon, a affirmé, à New York, que le colonialisme est une «priorité urgente» pour la communauté internationale et dont l'élimination exige une «action rapide». «Les résolutions successives de l'Assemblée générale reflètent la volonté de longue date des Nations unies pour mettre fin à la colonisation. Cette priorité urgente exige une action rapide», a déclaré le chef de l'ONU dans un message lu en son nom à l'occasion de la session inaugurale 2016 du Comité spécial de décolonisation de l'ONU. «Nous devons faire mieux, en se concentrant sur la réalisation des actions approuvées par l'Assemblée générale», a-t- il réaffirmé, en soulignant que «la communauté internationale avait les moyens d'éradiquer le colonialisme». Le secrétaire général de l'ONU a encouragé ce Comité spécial à intensifier son dialogue sur l'action à mener pour imprimer l'élan qu'il faut à la décolonisation. Intervenant au cours de cette session, le président élu du Comité, M.Rafael Dario Ramirez Carreno (Venezuela), a salué la mission de cet organe «chargé d'un des processus les plus remarquables de l'histoire de l'ONU», et s'est engagé à respecter la tradition des séminaires régionaux et des visites dans les 17 territoires non autonomes qui attendent toujours de pouvoir exercer leur droit à l'autodétermination. Soixante-dix ans après sa création, a fait observer le président de ce Comité, l'ONU a fait de la décolonisation, de la paix et de la sécurité, ses symboles les plus importants, comme en atteste l'augmentation du nombre de ses Etats membres, après les processus d'émancipation enclenchés à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et réactivés pendant les années 60 du siècle dernier. Mais il a regretté la persistance des situations coloniales qui représentent «une violation des droits fondamentaux, une contradiction des buts et principes de la Charte des Nations unies et un stigmate sur la conscience du monde». Cinq décennies après l'adoption de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, le monde compte encore 17 cas de colonialisme inscrits dans la liste des territoires non autonomes du Comité spécial, a relevé M.Ramirez Carreno. Il a jugé, à ce titre, nécessaire de maintenir le dialogue entre le Comité spécial et les peuples de ces territoires afin de trouver une solution négociée conforme aux résolutions pertinentes des Nations unies sur la décolonisation. Cela d'autant que s'approche la fin de la troisième décennie internationale de l'élimination du colonialisme 2011-2020. En outre, M.Ramirez Carreno a appelé la communauté internationale à accorder une attention particulière aux territoires insulaires non autonomes plus vulnérables aux catastrophes naturelles et à la dégradation de l'environnement. Les 17 territoires non autonomes inscrits sur la liste du Comité spécial de la décolonisation de l'ONU sont le Sahara Occidental, Gibraltar, les îles Falkland (Malouines), Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Anguilla, Bermudes, îles Vierges britanniques, îles Caïmanes, îles Turques et Caïques, îles Vierges américaines, Guam, Montserrat, Pitcairn, Sainte-Hélène, Tokélaou et Samoa américaines.