Le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a exhorté jeudi le Comité onusien de décolonisation à faire preuve de plus d'efficacité dans son processus de décolonisation, soutenant que ''le colonialisme n'a pas sa place dans le monde moderne.'' Le chef de l'ONU s'exprimait à l'ouverture de la session annuelle du Comité spécial chargé de l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays colonisés, appelé aussi ''Comité des 24'', pour les 16 territoires non autonomes dont le Sahara occidental inscrits au processus de décolonisation de l'ONU. Cette session ''s'ouvre alors que l'on entre dans la troisième année de la troisième Décennie internationale de l'élimination du colonialisme'', a rappelé M. Ban qui a recommandé au Comité des 24 d'adopter une démarche visant à obtenir des résultats. En plus du Sahara occidental, les autres territoires non autonomes sur lesquels se penche ce Comité de l'ONU sont les Iles Falkland (Malouines), Gibraltar, Nouvelle-Calédonie, Tokélaou, Samoa américaines, Anguilla, Bermudes, Iles Vierges britanniques, Iles Caïmans, Guam, Montserrat, Pitcairn, Sainte-Hélène, Iles Turques et Caïques et Iles Vierges américaines. En tant qu'organe intergouvernemental se consacrant exclusivement à la décolonisation, le Comité des 24 ''doit mettre en oeuvre des politiques créatives pour faire avancer l'agenda de décolonisation'', a insisté le Secrétaire général. Dans ce sens, il a invité cette instance onusienne ainsi que les puissances administrantes ''à prendre des mesures concrètes en vue de parvenir à des résultats tangibles pour les 16 territoires non autonomes inscrits au processus de décolonisation de l'ONU''. Il faut également ''engager un nouveau type de dialogue pleinement inclusif sur la question de la décolonisation'', a-t-il recommandé. Selon lui, ''les risques que peut causer un changement, bien qu'ils soient parfois effrayants, sont préférables à la stagnation et au statu quo'' dans les dossiers de décolonisation. Après son élection jeudi à la présidence du Comité des 24 pour la session de 2013, M. Diego Morejon Pazmino (Equateur) a exprimé ''la nécessité de donner une impulsion nouvelle à un processus de décolonisation qui est trop lent et d'y envisager de nouvelles procédures au cas par cas''. Il a particulièrement salué le cas de la Nouvelle-Calédonie, où le processus en cours prévoit une série de mesures d'autodétermination qui auront lieu entre 2014 et 2018.