La réalisation du pôle industriel intégré de Relizane en partenariat algéro-turc, a été longuement évoquée. Pour leur première édition les journées du textile, qui se dérouleront du 14 au 24 mars, ont été annoncées hier à Alger, par le représentant du ministère de l'Industrie et des Mines. Au-delà d'un programme axé essentiellement sur des ateliers, des forums et des défilés, la réalisation du pôle industriel intégré de Relizane en partenariat algéro-turc, a été longuement évoquée lors de cette annonce, qui s'est particulièrement distinguée par une absence d'échéance d'entrée en exploitation. Or, l'importance de cette réalisation n'est plus à démontrer, avec 10.000 emplois à la clé, ce complexe représente l'un des plus importants leviers dans la relance de l'activité textile. Alors que sa mise en exploitation était prévue pour février 2016, l'état d'avancement des travaux ne renseigne que sur le centre de formation qui se trouve prêt à accueillir les futurs employés. Pour les observateurs, un projet d'une telle envergure ne devrait pas subir de tels retards. Et pour cause, ce pôle représente une ouverture importante pour les entreprises publiques, notamment en matière de formation et augmentation de la production nationale. C'est à cet effet, que lors de ces journées seront réunis les principaux acteurs du financement et de l'investissement, à savoir, Ansej, Andi, Angem, Cnas, le représentant du patronat algérien, ainsi que les designers algériens et étrangers. Par ailleurs, le directeur de CH Fashion M.Benyada est longuement revenu sur les lacunes et les points névralgiques du secteur. Pour lui, en plus, du fait que l'année 2015 a été marquée par la faiblesse du chiffe d'affaires du secteur public du textile, qui n'a pas dépassé les 11 milliards de dinars, le secteur croule sous plusieurs menaces. Entre autres, le départ massif des personnels qualifiés (modélistes, stylistes...), du vieillissement du personnel technique et encadreur, le système salarial non attractif et l'absence de management. En somme, l'absence de dates d'ouverture du pôle industriel textile, vient à l'opposé du dynamisme et d'une médication prescrite justement pour relancer le secteur du textile. D'autant plus qu'il s'agit en même temps de revaloriser et de remettre à niveau tous les grands établissements existants tels que le complexe de filature de Draâ Ben Khedda et l'unité textile de Béjaïa. Il va sans dire que la conjoncture économique actuelle impose l'urgence et la célérité, notamment dans les réalisations placées au centre de la stratégie de la relance et la diversification de l'économie nationale. Ceci étant, le même responsable annonce que ce retard ne dépassera pas la fin 2016. «Le premier kilogramme de fil sortira de l'usine d'ici fin 2016 avec le partenaire turc Astay et ce, dans une première phase, avant une montée en cadence par la production de tissus puis le lancement de l'activité de confection de pantalons.»