Le président du Conseil européen Donald Tusk est attendu demain à Nicosie, à la veille d'un nouveau sommet UE-Turquie. L'occasion pour le président chypriote Nicos Anastasiades de dire de vives voix ses réserves sur les promesses de l'UE à la Turquie dans le cadre de leurs tractations sur les migrants, à la veille d'un nouveau sommet UE-Turquie. «Cette rencontre interviendra avant un nouveau sommet les 17-18 mars», comme annoncé dans le programme officiel de M.Tusk. Européens et Turcs tenteront de finaliser l'accord prévoyant que la Turquie reprendra tous les nouveaux migrants gagnant l'UE depuis ses côtes, y compris les demandeurs d'asile. En contrepartie, des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE reprendront «aussi vite que possible» comme mentionnées dans les conclusions du sommet UE-Turquie du 7 mars dernier. Avant ce nouveau sommet, M.Tusk a été chargé par les pays de l'UE de poursuivre les discussions avec Ankara. «Concernant la demande de la Turquie d'ouvrir les chapitres bloqués unilatéralement par la République de Chypre (...) le président maintient fermement sa position (...) sur le fait que l'ouverture de tout chapitre nécessite de la Turquie qu'elle remplisse ses obligations», avait déclaré le porte-parole du gouvernement chypriote Nicos Christodoulides. Le gouvernement chypriote-grec, non reconnu par Ankara, bloque depuis 2009 plusieurs chapitres clés des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, gelant de facto ce processus d'adhésion.