Il est important de rappeler que 43 techniciens ont été limogés entre les deux Ligues professionnelles alors qu'il ne reste que huit matchs à négocier. En dépit de la nouvelle réglementation obligeant les entraîneurs à n'octroyer que deux licences par saison à chaque entraîneur, la situation n'a vraiment pas changé dans l'environnement des encadrements techniques des clubs qui trouvent toujours des manières pour contourner cette règle pour permettre à leurs coachs d'être sur le banc de touche. Comme c'est le cas pour le coach Kamel Moussa qui a consommé ses deux licences cette année (USM Blida et ASM Oran) avant de se retrouver depuis hier sur le terrain du stade de Tizi Ouzou pour driver la HJSK en remplacement de Bijotat démissionnaire. Il est important de rappeler que 43 techniciens ont été limogés entre les deux Ligues professionnelles alors qu'il ne reste que huit matchs à négocier. Le RCA qui a changé le plus d'entraîneurs avec le départ de Lounici, a battu le record en consommant son 4e coach cette saison, après Dziri, Janakovic et Bousbia. Seuls sept clubs (4 en Ligue 1 et 3 en Ligue 1 n'ont pas changé de coach (USMA (Hamdi), le CRB (Alain Michel), le DRBT (Bougherara) et l'USMH (Charef) pour la Ligue 1 et le CA Batna, le Paradou AC et l'AS Khroub pour la Ligue 2. Apparemment, donc, cette décision de n'octroyer que deux licences pour chaque coach n'est pas la bonne solution dans la mesure où, on retrouve bien ce technicien dans un troisième club! Quant à la question de driver l'équipe à partir du banc de touche qui est interdit par la réglementation, la parade est toute trouvée: la première fois, on avait évoqué l'idée que les responsables de la JSK puissent nommer Mouassa en qualité de secrétaire général du club pour lui permettre d'être sans aucun problème sur le banc. Ensuite, et aux dernières nouvelles, la trouvaille, est toute faite: Mouassa pourrait être nommé coordinateur de la section football et ainsi pouvoir être sur le banc avec cette licence! Or, il se trouve qu'il reste encore sept journées pour la fin du championnat et le risque de trouver d'autres entraîneurs limogés, est une probabilité qui reste toujours d'actualité. Et retrouver un autre coach dans le même cas que Mouassa serait une «suite logique». Là, il y a lieu de noter que l'erreur commise par le président de la JS Kabylie est le fait de n'avoir pas un coach adjoint de Bijotat. Car, dans ce cas-là, le problème ne se serait certainement pas poser de la même manière qu'actuellement. D'où l'idée d'une réunion entre les présidents des clubs, les techniciens et le président de la FAF afin de trouver définitivement une solution à ce problème pour le bien du football algérien. Quitte à avoir recours à des décisions «exceptionnelles». Et pourquoi pas obliger les clubs à engager un coach adjoint pour prendre le relais du coach principal en cas de limogeage et le cas pourrait aboutir à de bonnes solutions. Là, il est utile de rappeler que du temps du ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum, la tutelle avait légiféré un décret dans lequel elle imposait une licence d'entraîneur tous les deux ans. Une mesure qui a déplu à plus d'un estimant que laisser un coach sans «emploi», dans le cas où il se fait limoger au bout de quelques mois seulement, et pendant une aussi longue durée, n'est pas «productif». Les détracteurs de ce décret avaient évoqué le droit au travail. Par la suite, et lorsque M.Haddadj était président de la FAF, et pour freiner un tant soit peu la frénésie causée par les limogeages des coachs, les responsables de l'instance fédérale algérienne ont tenté la solution d'amender les règlements généraux de sorte que les clubs ne puissent avoir, à partir de janvier 2009, plus de deux licences d'entraîneur par saison. Et voilà qu'en juillet de l'année dernière, les membres du Bureau fédéral ont décidé de limiter le nombre de licences à deux par saison pour chaque coach. Et pourtant, les mauvais résultats des clubs n'incombent pas tous aux coachs. La meilleure preuve est que Bijotat a tout tenté avec son groupe, mais sans résultat. Il décide donc et c'est tout à son honneur de démissionner et laisser l'équipe à un autre coach pour un éventuel déclic.La preuve est que le lendemain de cette démission, le président Hannachi pointait du doigt ses joueurs qu'il a tenu à mettre devant leurs responsabilités... Au point où vont les choses, ce sera bien la «rue» qui piloterait les changements des coachs avec cette pression des «supporters» ou des «pseudo supporters», c'est selon. Quant aux responsables des clubs, ils ne seront là que pour acquiescer au détriment du développement du football algérien bien enveloppé sous le sceau de «professionnel»...