Les gares de péage seront-elles prêtes en 2017? Abdelkader Ouali prévient que «tout retard induirait des dysfonctionnements dans l'exploitation de ces infrastructures, prévue à partir de 2017». Emprunter l'autoroute Est-Ouest ne sera plus gratuit à partir de l'année prochaine. Une telle annonce a été faite jeudi dernier par le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali en visite d'inspection et de travail dans plusieurs wilayas de la partie ouest du pays. Il a officiellement annoncé «les péages de l'autoroute dés l'année prochaine, en 2017». Pour être au rendez-vous, il a dévoilé que «les gares de péage sur l'autoroute Est-Ouest seront opérationnelles à partir de la même année, 2017». Conscient d'une telle mission et d'une telle responsabilité, notamment en décidant des péages, le ton est à la célérité dans les réalisations des gares en vue de leur ouverture dans les délais fixés. En ce sens, le ministre n'a pas eu sa langue dans sa poche en inspectant l'état et le taux d'avancement des projets dont son département est maître d'oeuvre. Dans son plaidoyer, il a mis l'accent sur la nécessité de mettre les bouchées doubles dans le cadre de la coordination des efforts dans la réalisation des gares de péage de l'autoroute Est-Ouest. «Cela permettra de les exploiter simultanément en 2017», a expliqué le ministre. Abdelkader Ouali n'a pas dissimulé ses craintes en mettant en garde que «tout retard induirait des dysfonctionnements dans l'exploitation de ces infrastructures prévue à partir de 2017». Dans le but d'assainir des situations plus ou moins fâcheuses qui risquent d'aboutir à d'éventuels blocages, le ministre n'a pas raté l'occasion d'évoquer les efforts déployés par son département pour aplanir les difficultés et régler tous les problèmes rencontrés comme ceux liés à l'expropriation au transfert des différents réseaux. «Aujourd'hui, nous pouvons accélérer la cadence des travaux en renforçant les moyens de réalisation», a affirmé le ministre, plaidant pour «la consolidation des moyens humains en portant, sur le tronçon ouest de l'autoroute, le nombre des intervenants de 4000 à 6000 travailleurs». Ainsi, mettre le paquet dans ce projet constitue l'une des premières priorités du département des travaux publics. Le ministre est, contre toute attente, pressé de voir rentable le projet du siècle qui a coûté un montant de 11 milliards de dollars. Bien évidemment, la situation économique actuelle urge et interpelle nos responsables pour trouver la moindre ressource financière pouvant renflouer les caisses nationales. Le ministre, n'ayant surement pas jugé utile d'aborder une telle problématique, a toutefois invité les réalisateurs du projet à «l'achèvement dans les délais les travaux et équiper ces installations en moyens modernes». La facture de ce péage ne sera pas douloureuse. C'est du moins ce que semble vouloir expliquer le ministre en évoquant la tarification applicable. Il a assuré et rassuré que «celle-ci (la tarification) sera raisonnable». Pour le ministre, la tarification sera décidée en prenant en compte des considération d'ordre socioéconomique». «Cette tarification sera calculée en fonction de la nature du véhicule, de son volume ainsi que des coûts des services assurés aux usagers de l'autoroute», a-t-il expliqué, ajoutant que «cette opération se fera sur la base d'une étude approfondie qu'entreprendront l'Agence nationale des autoroutes et l'Algérienne de gestion des autoroutes (AGA), en coordination avec un bureau international spécialisé». Dans son périple oranais, le ministre a eu droit à des explications qui lui ont été présentées sur les projets prévus sur la partie ouest de l'autoroute s'étendant sur 330 km et traversant les wilayas de Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Mascara et Relizane. Ledit tronçon comptera 15 gares de péage, six gares d'accès sur échangeurs, 16 aires de repos et 11 aires de services. Dans la halte de Sidi Bel-Abbès, le ministre a plaidé pour le respect de la durée de réalisation en appelant les chefs de projets des installations et des équipements d'exploitation de l'autoroute Est-Ouest à «donner un sens à la notion de délais». Dans cette étape, des explications lui ont été fournies notamment sur l'état et le taux d'avancement du projet de la gare de péage de Sidi Bel-Abbès qui s'étend à quatre accès qui s'ajoutent à deux autres en cours de réalisation à Sidi Ali Boussidi et Aïn El Berd. Là aussi, le ministre n'a pas trop tardé à presser les chefs de projets, les invitant à accélérer la cadence des travaux et à rattraper le retard. Le chantier est confié à une entreprise algéro-portugaise. Celle-ci enregistre un taux d'avancement des travaux plus ou moins satisfaisant estimé à 60%. L'Agence de gestion des autoroutes, AGA, fait état de pas moins de 48 gares d'accès sur échangeurs, 17 gares d'accès en pleine voie, 22 centres d'entretien et d'exploitation, 76 aires de repos et 42 aires de services qui seront réalisés sur l'itinéraire de l'autoroute liant l'est à l'ouest du pays.