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Du poisson en vrac à des prix surréels!
ORAN
Publié dans L'Expression le 20 - 03 - 2016

Une importante quantité a été tout bonnement exportée vers l'Espagne.
Pendant que les marchés locaux sont frappés par la disette, les professionnels d'Aïn Témouchent sont passés à l'exportation de 334 tonnes de poisson.
C'est à se demander les raisons de l'envol des prix du poisson alors que la production halieutique a, contre toute attente, largement dépassé les prévisions. A elle seule, la wilaya d'Aïn Témouchent a réalisé une recette égale à 13.447,680 tonnes. Selon les statistiques, le port de pêche de Bouzedjar a réalisé durant l'exercice de l'année passée pas moins de 7.622,836 tonnes tandis que celui de Béni-Saf a réalisé une production de 5.824,844 tonnes. La prévalence du poisson bleu a été évidente dans cette production, qui a été évaluée à 92% dont la majeure partie constituée de la sardine, une espèce qui a enregistré une hausse l'année dernière.
Alors que les marchés locaux et les consommateurs étaient frappés par la disette due surtout à la rareté du poisson, les professionnels de la wilaya d'Aïn Témouchent n'ont rien trouvé de mieux à faire que de passer à l'acte pénalisant encore davantage le marché local en le privant d'une quantité de 334 tonnes de poisson et crustacés.
Cette importante quantité a été tout bonnement exportée vers l'Espagne. L'équation est totalement renversée.
L'autosatisfaction locale, qui continue à constituer un idéal loin d'être d'atteint, revient toutefois comme un leitmotiv dans les speechs de nos responsables, locaux et centraux. L'Oranie exporte peu et importe en gros.
Cette quantité exportée (334 tonnes) concrétisée est, de l'avis des connaisseurs, infime comparativement à l'importation du poisson blanc qui était de l'ordre de 1838 tonnes de poisson dont le merlan.
Les moyens ne manquent tout de même pas si l'on tient compte de la capacité d'accueil théorique de 452 embarcations que compte la wilaya d'Aïn Témouchent. Le port de pêche de Béni Saf est occupé par 267 embarcations contre 185 à Bouzedjar.
Dans ces ports on recense la présence de 360 unités de pêche pour un nombre de pêcheurs dépassant celui de 5700 marins inscrits. Cette flottille est représentée par trois thoniers, 90 chalutiers, 109 sardiniers et 157 petits métiers.
La wilaya d'Aïn Témouchent compte sur la production d'élevage, depuis 2012, de la ferme aquacole Aqua Sole avec une production de 1000 tonnes/an à plein régime (capacité théorique), en attendant celle d'Aqua Tafna devant produire quelque 70 tonnes/an. Ces fermes produisent des loups de mer, dorades et variétés maigres.
Le poisson se revigore durement
El Bahia, cette ville qui abritait des villages entiers de pêcheurs, semble vouloir renouer avec ses anciennes traditions en se «relançant» vaille que vaille dans un secteur à la fois rentable et nourricier, la pêche. La finalité recherchée est de satisfaire la demande ne serait-ce que locale et pourquoi pas passer à l'exportation. Les spécialistes revendiquent la nécessité du retour à une telle réalité. D'autant que là encore, les moyens et les ressources ne manquent pas. Les îles Habibas recèlent une importante ressource halieutique. C'est ce qui a été révélé lors d'un comptage organisé par le Commissariat national du littoral. La chargée de projets, Dalmi Nesrine, a, dans une déclaration qu'elle a faite récemment à l'APS, confirmé «la présence d'un grand nombre de poissons dont des espèces de mérou et de badèche, augurant d'un bon avenir des ressources halieutiques dans ces îles à protéger et à bien gérer». Seulement, a-t-elle souligné «cette protection doit concevoir la croissance des poissons juvéniles pour assurer un équilibre de l'écosystème».
Lors de l'opération de comptage effectuée du 28 septembre au 4 octobre derniers avec la participation de l'association écologique Barberousse, les constats effectués ont été quelque peu accablants. Les décompteurs ont relevé une baisse sensible de gros poissons et une pauvreté du peuplement du poisson en dépit de l'interdiction de la pêche dans cette réserve marine protégée, mais en vain. Ce comptage, inscrit dans le cadre du programme d'action du Commissariat national du littoral et impliquant une trentaine d'experts nationaux et français vise à recueillir des données sur les ressources halieutiques qui se développent dans ces îles et leur évolution, ainsi que la mise en place d'un référentiel des poissons du site.
Fini la pêche à l'explosif
Ses résultats seront analysés en collaboration avec des responsables de la mission scientifique des représentants de l'association Barberousse et du Comité national du littoral, puis annoncés dans un exposé détaillé. La pêche est réglementée par une armada de lois répressives contre tout pêcheur fauteur, d'où d'ailleurs la baisse des infractions à la pêche. En plus de ces textes, les professionnels prennent conscience de l'importance de la préservation des ressources halieutiques et de l'application de la loi en vigueur dans ce domaine. C'est ce qu'a affirmé récemment le directeur de la Chambre de la pêche et de l'aquaculture de la wilaya d'Oran, Abdelbassat Hamri.
En marge d'une rencontre de sensibilisation sur l'application de la loi 11-01 relative à la pêche et à l'aquaculture, il a indiqué que «les amendements apportés à cette loi durcissent les sanctions contre les contrevenants dans le but de préserver la ressource halieutique et la régénérer pour assurer le développement durable».
La pêche à l'explosif est de l'ancienne histoire. Le directeur de wilaya de la pêche a, quant à lui, expliqué que les amendements de la loi obéissent aux nouvelles donnes visant la préservation de la ressource halieutique et la répression des contraventions en ce qui concerne la pêche abusive, le non-respect de la taille marchande des poissons, la pêche dans les zones interdites, l'utilisation des explosifs et le non-respect de la période de repos biologique. Il a rassuré, lors de cette rencontre tenue à l'Institut technologique de la pêche et de l'aquaculture à Bir El Djir, que «la ressource biologique n'est pas en danger en Algérie». Qu'à cela ne tienne! Il a souligné que «les lois répressives pour la protection des ressources halieutiques ont pour objectif de prévenir contre les situations de certains pays ayant recouru au gel momentané de la pêche et au système de quotas, après que leurs réserves eurent été épuisées».
Evoquant l'utilisation des explosifs dans la pêche, le même responsable a signalé que «ce phénomène ne se pose pas actuellement dans la wilaya d'Oran où les professionnels sont conscients de leur responsabilité de préserver les ressources halieutiques».
Le président de la Chambre de wilaya de la pêche et de l'aquaculture, Mendli Mohamed, n'est pas allé par quatre chemins pour valoriser les amendements contenus dans la loi relative à la pêche et à l'aquaculture, insistant sur le respect de cette loi par tous dont les industriels, en plus de revoir certaines questions dont celles de la taille marchande des poissons et de la pêche dans les zones interdites. En ce sens, il a appelé à mettre en place une loi protégeant le pêcheur, améliorant sa situation sociale et indemnisant les périodes de repos biologique. Cette rencontre d'Oran qui a été marquée par la présence des armateurs, des patrons pêcheurs, des marins pêcheurs, et des mandataires, a été marquée par la présentation par une magistrate de la cour d'Oran d'explications sur les procédures judiciaires et les sanctions contenues dans les amendements de la loi 11-01. Organisée par la Chambre de la pêche et de l'aquaculture et la direction du secteur, en collaboration avec la cour d'Oran, la rencontre porte dans ses dimensions la sensibilisation des pêcheurs sur le nouveau dispositif mis en place dans le cadre de la régulation de la pêche.
Dans toutes ces mesures prises et mises en application, un seul garde-fou reste toutefois à mettre en place, la régulation du prix, ne serait-ce que celui du poisson du pauvre, la sardine. Ces jours-ci, son prix a atteint le plus haut...sommet dans la majeure partie des marchés de l'Ouest. Elle a été proposée au coût à la fois fort et choquant de 700 dinars/kg dans le marché référentiel de la rue des Aurès, ex-La Bastille. Quant à la crevette, l'espadon et le merlan, ils demeurent toujours inaccessibles.


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