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Cherté des poissons expliquée par Smaïl Mimoum : «C'est la faute à la…nature !»
Publié dans Le Financier le 04 - 04 - 2010

La sardine est cédée à 300 dinars le kilo. Les crevettes royales restent hors prix avec plus 3 500 dinars, alors que le rouget, merlan & co dépassent les 1.500 da. Mais tout est bien, tout va bien, tout va le mieux qu'il soit possible, pour le ministre de la Pêche, Smaïl Mimoun. L'optimisme du ministère est embarrassé par le courroux du consommateur. Les Algériens ne mangent plus de poissons, alors que le ministère de la Pêche a prodigué des centaines de milliards de centimes pour développer la filière. D'après Smaïl Mimoune, ministre la Pêche et des Ressources halieutiques, la flambée des prix du poisson est inhérente à l'insuffisance des quantités pêchées. Depuis Mostaganem, le ministre a révélé que la cherté du poisson est provisoire et que les prix se stabiliseront vers l'avènement de l'été. Dans les wilayas balnéaires, le prix du poisson prend toujours et depuis l'origine, des pics faramineux, à cause de la fréquentation estivale. Dans les mœurs méditerranéennes, on mage beaucoup de poissons l'été. Le ministre dira aussi que c'est « la faute à la nature, si le poisson est cher. Les facteurs climatiques et naturels (période de repos biologique et de reproduction) sont les causes, relève-t-on. Dans un autre entretien accordé à la radio nationale, le ministre de la Pêche a précisé que «L'offre est insuffisante par rapport à la demande. La Méditerranée est oligotrophe, c'est-à-dire ne dispose pas d'assez d'oligo-éléments pour nourrir le poisson. En outre, la population algérienne augmente chaque année alors que le stock de poissons reste fixe». Pour rappel, les quantités de ressources halieutiques autorisées à la pêche ont été estimées à de 220.000 tonnes par an -187.000 tonnes de poisson bleu et 30 tonnes de poisson blanc et crustacés, selon une étude réalisée en 2004 par une équipe de scientifiques algéro-espagnole. Il en résulte que le ratio annuel est de 6,2 kg par an et par habitant. Chez les vendeurs de poissons oranais, ce n'est pas l'offre qui est insuffisante, mais ce sont les spéculateurs qui font augmenter les prix, selon leurs acrobaties habituelles. «C'est carrément des réseaux maffieux qui se sont installés dans les pêcherie oranaises. A Arzew comme Oran, c'est toujours ces spéculateurs qui font la tempête et le beau temps. Et gare à celui qui ne s'ajuste pas à leur prix», déclarent plusieurs vendeurs de poissons. En fait, le poisson reste sur les étals jusqu'à la fin de la journée sans que les prix baissent. Le prix des sardines ne baisse pas en dessous de 200 DA à 16 heures de l'après-midi ! Et même les autres variétés de poisson bleu, moins estimées, flirtent avec des prix mirobolants. En outre, la modernisation de la flotte nationale n'a pas donné les résultats escomptés. En effet, les nouveaux sardiniers, chalutiers et galions produisent à peine les 10% de leur potentiel. Selon des pêcheurs, la plupart de ces bateaux de pêches modernes drainent leurs filets sur la bande littorale, pourtant interdite à la pêche. Ces bateaux ont les capacités de sortir en mer pendant des jours pour ramener du poisson, mais ils préfèrent sillonnaient les alentours de leur port de pêche. Interrogé sur ce fait, un propriétaire de bateau de pêche dira que le prix du carburant est la cause majeure qui fait que les bateaux de pêche ne se hasardent pas loin des côtes. «Risquer à aller loin et ne ramener rien est très préjudiciable», note-t-il. Notons aussi que l'amateurisme des «raïs» et leur constitution en des groupes de pression très structurés font que la pêche ne se développe pas. Certains ont acquis des bateaux de pêche alors qu'ils n'ont pas de relation directe avec le monde de la pêche. Ces derniers sont sous la coupe des raïs : «s'ils n'obtempèrent pas, leurs bateaux restent amarrés dans les ports », continue notre interlocuteur. Smaïl Mimoune a également déploré le manque de professionnalisme des pêcheurs ainsi que les pratiques archaïques dans la pêche à la sardine. A ce propos, il dira que son département a consenti des efforts dans le sens de la modernisation de la flotte ainsi que l'acquisition d'un matériel informatisé. Les nouveaux diplômés des écoles de pêche nationales sont également sous la tyrannie de ces raïs qui recrutent et licencient à leur guise, apprend-on. Il s'avère donc que ce ne sont pas les poissons ou les milliards qui manquent, mais c'est la restructuration du secteur qui manque, relèvent plusieurs interlocuteurs. «Le ministère de la Pêche doit restructurer le secteur. C'est une condition sine qua non pour que les efforts et les enveloppes financières ne soient pas prodigués pour rien, sollicitent-ils. En outre de ces méfaits, la vente illicite de poisson à des étrangers est également une cause majeure de la rareté du poisson. Selon des pêcheurs, certaines transactions se font directement en mer. Les cargaisons sont vendues en mer de bateau à bateau. Des PME locales qui se sont également spécialisées dans l'exportation des crustacés & co-achètent d'énormes cargaisons pour satisfaire les demandes des poissonneries ibériques, relève-t-on. Egalement, les petits métiers indépendants ajustent leurs prix avec ceux affichés dans les pêcheries. Ceci dit, l'anarchie qui règne dans la filière est la cause majeure de la cherté des prix. Mais pour le ministère de la Pêche, c'est tout autre chose.
L'aquaculture, l'ultime solution
Lors de sa visite d'inspection, entamée la fin de semaine dernière, Smaïl Mimoun s'est focalisé dans son intervention, devant les journalistes, sur la nécessité d'adopter l'aquaculture et la pisciculture comme deuxième ressource de production. A cet effet, un plan a été mis en place pour atteindre les 274.000 tonnes de poisons. Ce plan, intitulé «Plan d'orientation du développement des activités halieutiques et d'aquaculture», a été lancé depuis l'année 2000. Il vise à valoriser la ressource halieutique, tant maritime que continentale, pour atteindre à l'orée 2025 une production d'environ 221.000 tonnes pour la pêche maritime et 53.000 tonnes pour la pêche continentale à travers les différents projets d'aquaculture. Une enveloppe de 9,7 milliards de dinars avait été consacrée au développement et à la dynamisation de ce secteur dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014 en vue de satisfaire la demande.
Sur les ondes de la radio nationale, le ministre notera que«l'Etat ne doit pas se désengager totalement. Il doit accompagner les investisseurs avec des mesures incitatives. Nous avons dégagé une enveloppe de 2 milliards de dinars. Nous sommes en train de réaliser des fermes pilotes de recherche et de démonstration sur l'élevage des moules, des huîtres, des daurades et des crevettes».
Il a aussi rappelé qu'une étude pour l'identification des sites disponibles avait été réalisée et des expériences menées dans différentes régions.


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