Les Koubéens croyaient avoir fait le plus dur avant de s'effondrer au coup de gong. Dans son fief du stade de l'Unité maghrébine de Béjaïa et devant une affluence nombreuse, le MOB a énormément souffert pour s'imposer face au RCK. En effet, alors que le public avait commencé à quitter le stade depuis un bon moment, déçu qu'il était du rendement de son équipe et du score inscrit au tableau d'affichage, Hadjar surgit sur un dernier corner tiré par Hachi et profita d'un petit moment de déconcentration de la défense adverse, pour inscrire le but que plus personne n'attendait. On jouait la 3e minute du temps additionnel et Hadjar venait de sauver son club d'une contre-performance qui pouvait le plonger dans une autre crise alors qu'il venait de sortir de celle qui l'avait secoué durant de longues semaines. Compte tenu des belles performances enregistrées par les jeunes de Djelloul Meddas à la fin de la phase aller, tout le monde s'attendait à ce que cette rencontre face au RCK ne leur pose aucun problème. D'ailleurs, ils n'ont pas hésité à attaquer d'entrée de jeu pour tenter de prendre le dessus sur leur adversaire. Mais au fil des minutes, le jeu du MOB tomba dans la monotonie au point où le danger ne pesa pas sur la défense koubéenne sauf sur un tir de Ziad à la 20' et un coup de tête de Marek à la 33'. Ce furent les deux seules actions qui sortirent le jeu de sa torpeur durant la première moitié de la rencontre. Au retour des vestiaires, les locaux, sermonnés par leur coach, essayèrent de forcer sur la cadence, histoire de surprendre la coriace formation de Kouba. Mais rien n'y fit. Au contraire, face à la léthargie de son vis-à-vis, les visiteurs se sentirent des ailes et portèrent, à leur tour, le danger dans le camp opposé par l'entremise de rapides contre-attaques. Les Koubéens obtinrent, de la sorte quelques belles opportunités à l'image de celle qui échut à Bakir à la 69' qui aurait pu être concluante sans le sang-froid du gardien du MOB, Hebbache. Sentant le danger réel des Algérois, Meddas opta pour un changement d'effectif. Hadjar et Hachi furent, ainsi, incorporés pour tenter de donner plus de punch à un compartiment offensif mal alimenté par le milieu de terrain. La fin du match vit les Koubéens gérer le temps et le score, le match nul suffisant à leur bonheur. Ils se replièrent, ainsi, en défense et laissèrent l'initiative du jeu au MOB. Dans les ultimes instants, ce dernier tenta le tout pour le tout et fut récompensé de ses efforts sur un énième corner tiré par Hachi et que Hadjar sut exploiter en ne laissant aucune chance au gardien Ghalem. Le MOB respirait mais on devine la terrible désillusion du RCK qui pensait avoir fait le plus dur avant de s'effondrer au coup de gong.