Le Nigeria va envoyer aujourd'hui une délégation au Cameroun pour rencontrer les deux jeunes kamikazes arrêtées dans l'Extrême-Nord du pays, dont l'une affirme faire partie des 276 lycéennes enlevées en avril 2014 à Chibok (nord-est du Nigeria) par les islamistes de Boko Haram. Cette délégation se rendra à Yaoundé pour «vérifier si la kamikaze arrêtée dans l'Etat de Borno vendredi est une des lycéennes enlevées à Chibok il y a près de deux ans» a déclaré Garba Shehu, le porte-parole du président nigérian Muhammadu Buhari, dans un communiqué diffusé samedi soir. La jeune femme en question a été arrêtée avec une autre aspirante kamikaze vendredi au Cameroun dans la région de l'Extrême-Nord, frontalière du Nigeria. Elles portaient chacune une ceinture de 12 kg d'explosifs. Le 14 avril 2014, 276 jeunes filles avaient été enlevées par Boko Haram alors qu'elles se préparaient à passer des examens scolaires, à Chibok, dans l'Etat de Borno, berceau du groupe islamiste. Cinquante-sept d'entre elles ont réussi à s'échapper dans les heures et les jours qui ont suivi leur rapt, qui avait provoqué une vague d'indignation internationale. Mais, près de deux ans après leur enlèvement, on est toujours sans nouvelles des 219 autres captives, et l'enquête ne semble pas progresser.