Patrick Kanner, le ministre français de la Ville, a lancé ces jours derniers une curieuse polémique dans le sillage des attentats de Bruxelles. Sur une radio de grande audience, il a évoqué le quartier de Molenbeek, dans la banlieue de Bruxelles, d'où sont natifs plusieurs membres des terroristes responsables des attentats à Paris le 13 novembre 2015 et ceux qui ont frappé récemment la Belgique. Tandis qu'à Bruxelles, le bourgmestre de la ville, Yvan Mayeur, s'en prenait sévèrement aux partisans de l'extrême droite qui tentaient de jeter de l'huile sure le feu et condamnait sans ambages l'islamophobie et la xénophobie, le ministre français de la Ville n'a pas trouvé mieux que de crier au loup en affirmant qu'il existe en France des centaines de Molenbeek. Quelle trouvaille! Depuis les années 1980, les associations de gauche n'ont jamais cessé de mettre en garde contre les cités-ghettos, avec les rodéos de Vaux en Velin, Venissieux et autres. Et à quoi aura servi la marche des Beurs, suivie par les 110 propositions de François Mitterrand? Non, la vérité, Monsieur le ministre de la Ville, c'est que tous les gouvernements de la «gauche» ont un triste bilan qui n'a rien à envier à ceux de la droite, même celle du triste Lionel Stoleru.