Pour s'adapter au rythme de l'évolution du marché mondial qui est de plus en plus rapide, l'innovation est plus que nécessaire. A l'ouverture des Journées de la Suède 2016, hier à Alger, organisées sous le mot d'ordre: «Innovation entrepreneuriat», la ministre suédoise du Développement stratégique et de la Coopération nordique, Kristina Persson, s'est dite «convaincue» que la coopération entre l'Algérie et la Suède sera fructueuse à l'avenir. Pour étayer ses propos, elle n'a pas hésité à mentionner la place qu'occupe la Suède en la matière. «Le système suédois d'innovation est l'un des plus performants au monde, les investissements consentis par les entreprises et leur engagement en termes d'innovation en constituent la clé de voûte. La Suède a récemment été classée troisième nation la plus innovatrice du monde, seulement devancée par la Suisse et le Royaume-Uni, selon l'indice mondial de l'innovation de 2015. La Suède arrive au cinquième rang mondial en termes de total d'investissements en recherche et développement par rapport au PIB. Les entreprises suédoises représentent 70% de ces investissements, la plupart d'entre eux étant destinés aux TIC, au transport et au secteur des technologies médicales», a-t-elle déclaré en soulignant que les entreprises suédoises sont prêtes à mettre leur expérience et leur performance au service d'une coopération solide avec l'Algérie. Par la suite, expliquant le bond qualitatif fait par les entreprises suédoises en matière d'innovation, Kristina Persson a évoqué les grands investissements qu'effectue seulement la Suède dans les domaines de la formation, de la recherche scientifique et de l'ouverture sur les partenariats sociaux et économiques. «L'un des facteurs majeurs de la réussite du système d'innovation suédois est notre longue histoire de collaboration entre le secteur public, les entreprises, les universités et d'autres acteurs de la société. L'innovation ouverte signifie inclure de nombreux acteurs dans le processus d'innovation, des chercheurs aux entrepreneurs, en passant par les utilisateurs, les gouvernements et la société civile. Ceci implique la création d'écosystèmes adaptés à l'innovation et aux investissements en introduisant davantage d'entreprises à l'économie du savoir», a-t-elle relevé. De son côté, la représentante du ministère de l'Industrie et des Mines, chargée par Abdessalem Bouchouareb de lire son message à l'occasion de cette rencontre, a indiqué que «la recherche de partenariats solides à l'international, notamment avec des pays comme la Suède, est fondamental pour l'Algérie», en précisant que pour avoir sa place dans la hiérarchie des valeurs mondiale, il est impératif de s'adapter, donc d'innover. «La cartographie mondiale du développement évolue à un rythme effréné, donc l'innovation est au coeur de toute dynamique de développement. En la matière, l'Algérie est devant deux opportunités qu'elle a décidé de ne pas rater: celle qu'offre la mondialisation et celle qu'impose l'impératif de la régénération de notre industrie», a-t-elle déclaré au nom du ministre de l'Industrie. Des conférences thématiques sur la coopération, l'innovation et la dynamisation des entreprises ont, par la suite, été données en présence de plus de 150 chefs d'entreprise.