Alger et Stockholm veulent renforcer davantage leurs relations économiques. Et la Suède est disposée à mettre en œuvre tout son savoir-faire pour impulser les relations bilatérales entre les deux pays. C'est en tout cas le souhait de la ministre suédoise du Développement stratégique et de la Coopération nordique, Mme Kristina Persson, qui est à Alger depuis hier. La ministre suédoise est arrivée en Algérie, pour la première fois, accompagnée d'une délégation forte de seize hommes d'affaires, décideurs et experts à l'occasion des journées de la Suède en Algérie organisées par l'ambassade de Suède en collaboration avec Business Sweden et les autorités algériennes, à l'hôtel Sofitel d'Alger. Lors de sa prise de parole devant un parterre de pas moins de 200 chefs d'entreprises, algériens et suédois, Mme Kristina Persson a axé son intervention sur l'innovation entrepreneuriale qui, explique-t-elle,«est la clé de voûte du développement de l'entreprise». Arguments à l'appui, la ministre suédoise dira que «le système suédois d'innovation et l'un des plus performants du monde. Preuve en est, les investissements effectués par les entreprises et leur engagements en termes d'innovation». Une performance, ajoute Mme Kristina Persson, qui est le fruit d'une longue recherche. «L'un des facteurs majeurs de réussite du système d'innovation suédois est notre longue histoire de collaboration entre le secteur public, les entreprises, les universités et autres acteurs de la société civile.» Il s'agit en fait d'un processus d'innovation qui inclut la création d'un écosystème adapté et favorable à l'intégration de différents acteurs, entre chercheurs, entrepreneurs, en passant par les utilisateurs et les gouvernements de la société civile», fait savoir encore l'intervenante. Entre Alger et Stockholm, il y a une multitude de possibilités pour fructifier les échanges dans tous les domaines. Cela va du domaine des TIC, des transports et des secteurs des technologies médicales. Les différentes réformes économiques structurantes engagées par les pouvoirs publics algériens ont pour objectif ultime de mettre justement l'entreprise au cœur du développement économique tout en assurant un climat favorable à l'entrepreneuriat et aux investissements», a affirmé, pour sa part, la secrétaire générale du ministère de l'Industrie, Rabéa Kharfi, lors de son intervention. L'innovation, explique-t-elle, est tributaire de facteurs multiples. Pour la représentante du ministre de l'Industrie M. Bouchouareb, «l'innovation est indissociable de la recherche. Aussi, la relation entre les entreprises doit être solide et robuste». L'oratrice indiquera dans ce sens que l'Algérie a consenti beaucoup d'efforts pour mettre l'entreprise algérienne au cœur du développement. «L'Algérie a relevé le défi de la relance économique à travers la régénération industrielle tout en comptant sur un processus de diversification bien entamé», a-t-elle indiqué avant de faire savoir que «l'Algérie est consciente aujourd'hui d'un autre défi : celui de mettre l'entreprise au cœur d'une dynamique économique mondiale en constante mutation». Les journées de la Suède qui s'étalent sur deux jours, 5 et 6 avril, seront couronnées par l'organisation de débats et de panels sur différentes thématiques telles que l'innovation et entrepreneuriat ou comment créer un climat favorable à l'entrepreneuriat.