Les forces de sécurité turques ont arrêté hier trois membres du Parti communiste marxiste-léniniste (MLKP) et saisi des explosifs et du matériel de fabrication de bombes dans la province d'Izmir (ouest), a rapporté la presse locale. Les mis en cause dont une femme, présumée kamikaze, sont membres des Forces armées des pauvres et des opprimés (DESK), branche armée du MLKP, qui auraient été formés à Kobani (nord de la Syrie) sous contrôle des Kurdes syriens, selon l'agence de presse Anadolu. Le MLKP, fondé en 1994 et considéré comme proche de la rébellion du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), est une organisation clandestine d'extrême gauche. En juillet dernier, il avait été accusé de tentative d'attaque à la bombe contre le siège du groupe Star Media à Istanbul, les équipes de démineurs ayant réussi à désamorcer l'engin explosif. Vendredi dernier, quatre terroristes ont été appréhendés à Gaziantep (sud-est) dont deux présumés kamikazes membres du groupuscule dit «Dokumacilar» (tisserands) lié au groupe terroriste autoproclamée «Etat islamique» (Daesh/EI) et responsable de plusieurs attentats-suicides en Turquie. La Turquie est en état d'alerte maximum pour menaces d'attentats terroristes. Ankara et Istanbul ont été le théâtre de cinq attentats sanglants depuis octobre 2015 dont le dernier en date, le 19 mars dans une avenue commerçante de la métropole stambouliote, a fait quatre morts.