La police turque a procédé à l'arrestation, samedi soir à Istanbul, de près de 50 présumés candidats étrangers qui s'apprêtaient à rejoindre le groupe terroriste Daech en Syrie et en Irak, a rapporté la presse locale. Les unités antiterrorisme de la police ont mené des descentes dans dix-sept domiciles dans la métropole stambouliote et ont interpellé ces présumés candidats, entrés récemment dans le pays et qui s'apprêtaient à rejoindre les groupes armés dans les zones de tension en Irak et en Syrie, a indiqué l'agence de presse Anadolu, qui ne précise pas leur nationalité. Les autorités locales de Gaziantep ont annoncé, vendredi, l'arrestation de dix autres personnes, dont huit étrangers, qui tentaient de franchir les frontières turques avec la Syrie pour rejoindre Daech. Dimanche dernier, trente-six personnes soupçonnées de liens avec le groupe terroriste avaient été appréhendées dans plusieurs régions du pays au lendemain du double attentat ayant secoué la capitale Ankara et ayant fait 102 tués. Le Premier ministre Ahmet Davutoglu a déclaré, mercredi dernier, que Daech et le mouvement rebelle du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pourraient avoir joué un rôle actif dans cette attaque. Il a fait état de similarités avec l'attentat de Suruç aux frontières avec la Syrie (20 juillet dernier) qui avait fait 34 morts dont le kamikaze. Selon les autorités turques, plus de 1.100 personnes ont été expulsées depuis janvier dernier dans le cadre de la lutte contre Daech et 13.500 autres de 98 pays ont été interdites d'entrée en Turquie depuis octobre 2013. Entre 800 et 900 ressortissants turcs ont rejoint les rangs des groupes terroristes, selon la même source. Dans le cadre de la lutte contre le PKK, six soldats turcs, dont un lieutenant-colonel, et une vingtaine de rebelles kurdes ont été tués dans des combats dans la province de Hakkari dans l'extrême sud-est de la Turquie, ont indiqué hier des sources sécuritaires. Les combats qui se poursuivent depuis plusieurs jours dans la zone montagneuse de Daglica à Hakkari, tout proche de la frontière irakienne, sont particulièrement intenses, a-t-on précisé de même source. Des hélicoptères sont aussi engagés dans les affrontements qui surviennent malgré une trêve unilatérale annoncée le week-end dernier par le PKK avant les élections anticipées prévues le 1er novembre.