Le gouvernement s'apprête à proposer à l'APN le projet de loi sur l'investissement déjà adopté en Conseil des ministres et ce, pour améliorer l'attractivité de la législation sur l'investissement en faveur des locaux et des étrangers. Le ministre de l'Industrie, Abdessalem Bouchouareb, aura l'occasion de présenter un nouveau projet de loi contenant des facilitations, notamment en faveur de l'investissement étranger et en partenariat car le texte propose l'abrogation de l'exigence de bilans excédentaires en devises pour les investisseurs étrangers de sorte à encourager les partenariats devant concourir à la réduction des importations. Il abroge aussi la disposition soumettant les investissements étrangers réalisés avant 2009 à la règle de la majorité nationale (51/49%) en cas de changement de registre du commerce. L'obligation de financement local de l'apport de l'investissement étranger est à son tour abrogée par le texte. Ce texte fait suite à l'adoption l'année dernière, de la stratégie du secteur de l'industrie et des mines qui intervient dans un contexte où la conjoncture pétrolière mondiale n'est plus favorable. Auparavant cela avait permis à l'Algérie d'améliorer ses agrégats macroéconomiques et de lancer un nombre important de projets de développement dans l'ensemble des secteurs d'activité. Le programme quinquennal du gouvernement a inscrit comme axe de croissance la poursuite des efforts d'insertion de l'économie nationale dans son environnement extérieur en accordant la priorité à la sphère productive nationale pour atteindre l'objectif fondamental de sortie graduelle de la dépendance des hydrocarbures. Les dispositions de ce projet de texte proposent, d'autre part, un assouplissement dans l'exercice par l'Etat de son droit de préemption, en cas de cession à l'étranger, par un investisseur, de ses actions dans un projet localisé en Algérie. C'est ainsi que le projet de loi canalisera les soutiens publics à l'investissement vers un nouveau palier de transparence et d'efficacité des intervenants et vers la satisfaction des besoins réels de l'économie nationale. Le repli des cours observé ces derniers mois et la baisse des volumes exportés incitent à accélérer le processus de diversification de l'économie, notamment dans les secteurs potentiellement porteurs à l'image de l'industrie, l'agriculture, le tourisme. Selon la politique gouvernementale, le développement industriel constitue, dans cette optique, une ambition nationale et un enjeu de premier ordre. Cette ambition est portée d'abord par l'Etat, qui en a fait un choix stratégique et un levier important dans la construction d'un projet national socio-économique. Le gouvernement souligne que «le développement du système industriel et minier national passe par la densification de notre tissu industriel et son organisation en filières favorisant l'intégration de la production nationale et la mobilisation de toutes les potentialités pour exploiter les opportunités qu'offrirait le marché actuel et futur». Les importations de biens d'équipements seront substituées graduellement par la production nationale selon un plan d'action approprié basé sur une analyse fine des capacités nationales et de ses potentialités, renforcées par les éventuels partenariats publics et privés nationaux et étrangers à engager. Les inputs de l'appareil de production actuellement importés et pouvant être produits localement seront suppléés par la production nationale à travers le soutien à la substitution des importations.