Cette compétition débute aujourd'hui à Tunis et s'étalera jusqu'au 6 février. La Tunisie accueille à partir d'aujourd'hui l'élite du handball planétaire pour le 19e championnat du monde de la spécialité. C'est la deuxième fois que le continent africain abrite cette prestigieuse compétition. La première fois, c'était en 1999, par l'entremise de l'Egypte et avait sacré la Suède devant la Russie et la Yougoslavie. L'Afrique, justement qui sera présente à ces joutes de 2005, avec les habituelles nations maghrébines, à savoir l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte mais pas le Maroc qui, par manque d'ambition, a dû céder sa place à la surprenante formation de l'Angola. Les championnats du monde de handball offrent régulièrement à ces nations maghrébines la possibilité d'exhiber leur talent et de s'affronter au plus haut niveau. Dommage pour le Maroc, un pays aux cinq participations qui ne sera pas de l'édition dans un pays voisin et frère. Qualifiés pour la Coupe du monde en se plaçant aux quatre premières places de la Coupe d'Afrique de handball 2002, les handballeurs nord-africains n'ont pas été favorisés par le tirage au sort. Seul le pays organisateur, ayant toute latitude de choisir son groupe, s'est retrouvé dans un groupe abordable. La Tunisie a choisi un groupe facile, mais elle devra jouer des matches pleins face aux valeurs sûres que sont la France, double championne du monde en 95 et en 2001 et le Danemark, vice-champion en 1967 en Suède, dans une moindre mesure. Les autres équipes du groupe que sont le Canada, l'Angola, qui prend part pour la première fois à une joute mondiale et la Grèce, paraissent à sa portée. Le sept au croissant blanc peut atteindre les huitièmes de finale. Quant à l'Egypte et l'Algérie, qui se retrouvent dans le groupe B et D, elles devront composer avec les redoutables nations nordiques que sont la Norvège et l'Islande, l'Europe de la Russie, de la Slovénie, l'Allemagne et la Serbie pour espérer aller plus loin. Le Brésil et le Koweït, la Tchéquie et le Qatar ne seront, également, pas des adversaires faciles. La rivalité intermaghrébine ne pourra, cette fois-ci, pas s'exprimer puisque chaque formation se retrouve dans un groupe différent de l'autre. Algérie-Tunisie et surtout Algérie - Egypte, qu'on a vécu au Portugal avec des débats passionnants, ne seront pas d'actualité. Lors de la dernière Coupe du monde en France, les Egyptiens avaient barré la route des quarts de finale aux Algériens en les battant sur le score de 24 à 21. Dommage pour les amoureux des derbies et des chocs maghrébins. Ils ne seront pas servis lors de ce mondial tunisien qui a l'air de promettre. Pour ce qui est de l'Algérie, finaliste de la Coupe d'Afrique 2002 et 2003, cette compétition doit être celle du rachat car, les Verts ont beaucoup plus déçu ces derniers mois. Ils ont effectué une préparation «très sérieuse» et jugée «très positive», contre des «équipes solides», selon l'entraîneur algérien. Mais «le plus important dans ce genre de compétition est d'être à la hauteur de l'événement et de faire honneur aux couleurs que l'on porte» estiment les joueurs. Avouons que leur tâche ne s'annonce pas aisée et un passage au second tour devrait être assimilé à un miracle. La Tunisie, quant à elle, drivée par un grand monsieur du handball, le Serbe Hassen Affendic, évoluant dans un groupe à sa portée, devra faire honneur à son titre de vice-champion d'Afrique et à son statut de pays organisateur. Champions d'Afrique en titre et quatrièmes au mondial de 2001(en France), les Egyptiens ont effectué une préparation solide. La défense rugueuse des Pharaons sera leur meilleure arme pour faire aussi bien que lors du mondial français où ils avaient atteint le stade des demi-finales.