La grève initiée par le Syndicat national des praticiens de santé publique (Snpsp) a connu hier un faible suivi des praticiens des hôpitaux d'Alger, a-t-on constaté au niveau de plusieurs hôpitaux et établissements de proximité. Une tournée dans les CHU de Mustapha Pacha, Lamine Debaghine, Hassani Isaad et Nefissa Hamoud (Ex Parnet) ainsi que des établissements hospitaliers montre une activité ordinaire. Le président du Snpsp, Dr Lyes Merabet, a expliqué la non-adhésion à cette grève dans les établissements hospitaliers d'Alger par le manque d'effectif et la nécessité de garantir le service minimum, notamment au niveau des urgences médicales et de l'Assistance médicale d'urgence (Samu). Dr Merabet a fait savoir que le taux national de suivi de la grève était de «76% atteignant les 90% dans certaines régions». Le président du Snpsp a tenu à signaler qu'un autre débrayage était prévu pour le 25 avril outre un sit-in devant le ministère de la Santé le 26 du mois au cas où la tutelle ne donnait pas suite aux revendications syndicales, à savoir la mise en oeuvre de l'accord conclu entre les deux parties en mai 2015, l'instauration de la sécurité à l'intérieur des établissements sanitaires et le respect de l'activité syndicale. Le ministère de la Santé a précisé dans un communiqué que le taux national de suivi de la grève «ne dépasse pas les 0,9%, signalant que 36 wilayas du pays ont enregistré 0% de suivi du mot d'ordre de grève». Le ministère appelle par ailleurs les praticiens de santé publique «à faire preuve de sagesse et de sens de responsabilité», exprimant sa disponibilité à ouvrir un dialogue responsable et inconditionnel en vue de renforcer les acquis socioprofessionnels du secteur.