Oran se met à l'heure du futur technologique Cette édition est placée sous les patronages de Mme la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication et de M.le ministre de l'Industrie et des Mines. Elle bénéficie également du parrainage du wali d'Oran. La décision ne vient, désormais, plus par le haut, mais bien par le bas. C'est ce qu'affirme Me Ali Kahlane, expert en TIC, à la faveur d'une conférence de presse à l'occasion de laquelle il a annoncé la tenue du prochain Salon international du futur technologique «Siftech». Ce rendez-vous aura en effet lieu dans la capitale de l'Ouest entre le 09 et le 11 mai prochain, au Centre des Conventions d'Oran (CCO). Le thème de cette 17e édition portera sur «L'administration électronique et le service au citoyen». Ainsi, l'orateur a précisé que le vivier algérien des entrepreneurs, en nouvelles technologies est riche de talents et qu'il est primordial aujourd'hui de déléguer du pouvoir décisionnel et entrepreneurial aux jeunes générations, notamment en faisant confiance à leurs innovations. Il a alors évoqué le coaching de start-up algériennes, particulièrement dans le cadre du fameux concept «start-up week-end». Un autre expert l'a conforté dans ses propos. Il s'agit du professeur Mentalecheta qui a inauguré la première école informatique en Algérie (l'ex-Cerist), à l'époque de Boumediene. Ce dernier a invoqué le principe de participation des grosses entreprises publiques ou privées dans la création de jeunes entreprises dans le secteur naissant des TIC et ce, en s'appuyant sur l'expérience française. Il a, à ce titre proposé le système d'actionnariat en ce sens que ces entreprises peuvent participer à hauteur de 10% lors du lancement de la start-up et vendre ensuite cette part au prix d'achat initial à la même start-up qui aura plus tard réussi. En fait, cette formule permet d'offrir une garantie de succès à la même start-up. Ce modèle de fonctionnement permet de réunir les conditions idéales pour la pérennité de ce genre d'initiatives. «Les start-up méritent en outre d'être médiatisées davantage», a encore ajouté M Mentalecheta. Cette 17e édition du «Siftech» intervient dans un contexte où l'Etat algérien manifeste son profond attachement à la modernisation de son administration publique. Plusieurs projets ont d'ailleurs vu le jour pour améliorer la délivrance des documents administratifs tels que le passeport, la carte nationale biométrique ou le casier judiciaire, alors que d'autres sont en cours de concrétisation. Les services fournis par l'administration électronique constitueront dans un avenir proche la locomotive de tout développement, que ce soit sur le plan local ou national, dans le domaine public ou pour les sociétés relevant de différents services, à l'instar du tourisme, de la santé ou de l'enseignement et de la formation. Le salon verra également la participation de chercheurs algériens et étrangers qui exposeront leurs expertises. Une centaine d'exposants sont attendus pour ce carrefour du numérique, avec la participation d'organismes publics et d'opérateurs privés du secteur. Le cluster algérien du numérique, récemment créé, sera présent avec une vingtaine d'entreprises membres, afin de se positionner en tant qu'acteur majeur dans les évènements qui contribuent au développement du numérique algérien. Sur le volet international, l'on cite un travail en partenariat avec Tunisia Export, avec à la clé des rencontres B2B.