Un workshop régional regroupant sept pays nord-africains s'est ouvert hier à Alger. Cette rencontre intervient suite, faut-il le rappeler, à une conférence ministérielle africaine sur les sciences et la technologie pour le Nepad qui s'est déroulée en Afrique du Sud en novembre 2003 et qui prévoit l'élaboration d'un plan d'action continental (Business Plan) pour la mise en oeuvre de 12 programmes prioritaires du Nepad S and T, identifiés lors d'un atelier sur le développement d'une plate-forme partagée pour les sciences et la technologie. La ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Mme Souad Bendjaballah, a souligné, lors de son intervention à cet atelier, la volonté des pays nord-africains d'agir pour la concrétisation des objectifs régionaux et continentaux dans le cadre du Nepad. Elle a expliqué par ailleurs qu' «une bonne stratégie africaine consensuelle et évolutive ne peut se concrétiser qu'à travers un plan d'action cohérent avec un échéancier de mise en oeuvre, un suivi et une coordination à l'échelle continentale». Pour sa part, le secrétaire exécutif du Nepad S and T, le Dr John Mugabe, a plaidé, lors de son intervention, pour un regroupement régional des pays africains afin d'inciter toutes les nations ne pouvant s'autodévelopper à s'accrocher et rejoindre le peloton le plus avancé. Il a, par ailleurs, incité les gouvernements à accompagner politiquement et financièrement l'Afrique dans son développement. Cet intervenant a mis l'accent sur l'importance de la concrétisation de toutes action et recommandation inscrites dans le cadre de ces rencontres. «Il est temps d'agir» dit-il. Abordant le problème le plus redoutable de ce continent, en l'occurrence la pauvreté, M.Mugabe appelle tous les pays africains à se donner la main pour être plus efficaces et combattre ce mal qui est en train de «ronger» plusieurs pays de l'Afrique. «Pour arriver à un développement durable, il est impératif de s'entraider à combattre ce phénomène» laisse-t-il entendre. L'Afrique, selon lui, ne peut être à la traîne des autres continents, elle doit suivre le développement et surtout contribuer à l'élaboration de l'ordre mondial. Elle doit aussi s'imposer devant les grandes nations et faire valoir ses droits, a-t-il expliqué. Et d'ajouter: «Il est important de pouvoir appliquer les recommandations de cette rencontre qui sont relatives, entre autres, au développement technologique, à l'énergie, à l'environnement et à l'eau». Il faut savoir toutefois que toutes les recommandations instruites lors de cet atelier qui dure quatre jours seront présentées lors d'une réunion du conseil gouvernemental arabe prévu pour le début de l'été 2005.