Il nécessitera pour sa concrétisation un montage financier de l'ordre de 822 millions de dinars. La Sobider vient de finaliser un important dossier portant sur le financement (fonds exclusivement privés) d'un projet de création et d'aménagement d'un périmètre irrigué à partir de la récupération des eaux usées traitées par la station d'épuration de Sidi Bel Abbès. Important sur le plan socio-économique pour la région, le projet en question a déjà obtenu l'aval des ministères de l'Agriculture et de l'Hydraulique tout en suscitant un intérêt et une adhésion des organismes et des agriculteurs au niveau du site d'implantation. A ce sujet, il nécessitera pour sa concrétisation un montage financier de l'ordre de 822 millions de dinars, répartis entre 355 millions de dinars pour les équipements communs, d'une part, et 467 autres millions de dinars pour les investissements personnalisés, d'autre part. Ainsi, le futur périmètre couvrira une superficie globale de 2040 ha dont 1055 inscrits au titre de la première phase où l'intérêt d'un tel projet réside surtout dans une optique où il permettra la revalorisation d'un volume de 15.000 litres d'eau épurée quotidiennement par la station qui était jusque-là en pure perte dans l'Oued Mékerra. Dans ce contexte, de l'avis des spécialistes en la matière, la faisabilité technico-économique et la rentabilité financière du projet ne sont plus à démontrer en ce sens que le site d'implantation choisi a réuni toutes les conditions essentielles quant à sa nécessité finale, et ce, à travers notamment la disponibilité immédiate de deux éléments représentés par l'intrant hydro-agricole, celui-là constitue le besoin principal que se propose justement de satisfaire la mise en oeuvre du projet par le biais des investissements à engager, dont une partie avec le concours du Fnrda. Dans cet ordre d'idées, la réunion de ces trois facteurs, soulignons-le, est de nature à introduire en phase d'exploration, des apports technologiques dans des itinéraires agricoles, dont l'effet principal sera la démultiplication des rendements et par là même, l'assurance d'une augmentation considérable des revenus. Par ailleurs, outre la création de quelque 2000 postes d'emploi, l'impact tant attendu, avec l'aménagement du nouveau périmètre reste, sans conteste, l'augmentation de la «sole» irriguée de la wilaya de Sidi Bel Abbès (plus d'un quart de la superficie) pour assurer la culture à l'irrigué de diverses spéculations agricoles, notamment des semences de céréales en intensif, la luzerne, la pomme de terre d'arrière-saison, la tomate industrielle et le poivron. Pour M.Brahim Hasnaoui, l'initiateur du projet en question, «les différents acteurs de la filière hydro-agricole doivent se rendre à l'évidence et convenir que dans un très proche avenir, l'eau va être le principal obstacle au développement. Et sa rentabilisation à un niveau maximal doit être, dès à présent, la préoccupation majeure de tous, parce que la richesse ne se mesure pas au nombre d'hectares que l'on peut posséder ou à quoi servirait une superficie aussi grande soit-elle, si l'on ne dispose pas de cette ressource pour l'exploiter à bon escient», devait-il souligner. Effectivement, il ne faut plus dire ce que je vais produire par hectare, mais par mètre cube d'eau, logique réalité à plus forte raison. C'est pourquoi, en effet, il faut, dès à présent, s'inscrire dans les techniques de recyclage de l'eau par le traitement de celles domestiques et leur récupération pour différentes utilisations et applications dans le secteur de l'agriculture.