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Infiltrer Daesh pour gagner sa place à Canal +
Publié dans L'Expression le 03 - 05 - 2016

L'Arabe de service, ce n'est plus un métier honteux, mais une certitude filmée. C'est le constat qu'on peut tirer de l'aventure d'un jeune Algérien qui a cru bon infiltrer le mouvement islamiste Daesh en France pour se faire une place en or dans le grand groupe Canal+. Une expérience qui a déjà été tentée par un journaliste algérien, Mohamed Sifaoui, qui avait réussi deux infiltrations, l'une en Afghanistan à la recherche de Ben Laden et la deuxième à Paris dans une cellule dormante d'El Qaïda. Depuis, le journaliste s'est fait un nom, une carte de visite pour se faire inviter sur les plateaux de télévision dès qu'il y a un attentat islamiste violent, mais sa vie est devenue une prison, circulant sans cesse avec escorte et ne pouvant pas descendre en Algérie. Aujourd'hui c'est Daesh, le mouvement terroriste à la mode. Alors pour réaliser le grand challenge, le journaliste Saïd Ramzi (un pseudonyme), équipé d'une caméra cachée a infiltré pendant six mois une cellule d'apprentis djihadistes à Paris et Châteauroux, qui préparaient un attentat en France avant d'être presque tous arrêtés fin 2015. Cette infiltration est devenue un reportage exclusif «Soldats d'Allah», plongée underground d'une heure et demie au coeur d'un groupe d'islamistes radicaux diffusé sur Canal+ dans le magazine Lundi Investigation. Pour commencer sa mission d'espion des islamistes, il établit les premiers contacts, via des groupes prêchant le djihad sur Facebook, avant d'aller ensuite les rencontrer en personne. Il rencontre «l'émir» de cette dizaine de jeunes gens, certains musulmans par leur famille, d'autres convertis. Cela se passe à Châteauroux, (la ville natale de Gérard Depardieu) dans le parc d'une base de loisirs. A partir de là, les enregistrements des conversations permettent de comprendre les motivations de ces apprentis-djihadistes qui, bien que connus des services antiterroristes et pour la plupart surveillés, se rencontrent et complotent. Pour le journaliste espion, le but était de tenter de comprendre ce qu'ils ont dans la tête. «Et l'un des enseignements principaux et que le journaliste a constaté c'est qu'il n'a pas découvert l'islam, mais seulement des jeunes paumés, frustrés, perdus, suicidaires, faciles à manipuler. Lors de leur première rencontre, l'émir du groupe, un jeune Franco-Turc qui se fait appeler Oussama, tente de convaincre le journaliste, qu'il ne connaît que sous le nom d'Abou Hamza, que le paradis l'attend, à l'issue d'une mission suicide, en Syrie ou en France. Lors d'une rencontre devant une mosquée de Stain (Seine-Saint-Denis), un membre du groupe montre un avion en approche des pistes du Bourget. «Avec un petit lance-roquettes, tu peux en avoir un comme il faut... Tu fais un truc comme ça et tu signes Dawla (l'Etat, pour Daesh), la France est traumatisée pendant un siècle». Canal + a donc proposé hier soir à 20h55 un reportage saisissant: «Soldats d'Allah». On assiste ainsi à leur basculement vers le terrorisme sur fond de réseaux sociaux et de guerre en Syrie, avant leur interpellation par la Dgsi en décembre 2015 et janvier 2016. A l'écran, la hantise des services de renseignement a un visage: celui de jeunes Français, en grande majorité de confession musulmane, mais aussi des convertis, fichés comme radicaux mais libres de leurs mouvements, susceptibles de basculer du jour au lendemain dans l'action violente.
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