img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160504-19.jpg" alt=""On n'est pas sorti de la propagande"" / «Il n'existe plus de dynamique syndicale à l'université.» Intervenant hier, lors de la table ronde organisée par le FFS à l'occasion du 1er Mai et de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Dr Redouane Boudjemaâ, enseignant à l'université d'Alger a estimé qu' «on n'est pas encore sorti de la propagande. La loi sur l'information de 1990 qui a donné le cadre juridique pour ces initiatives de création de journaux privés a été à l'origine de la guerre commerciale d'aujourd'hui livrée contre x et y». En fait, selon M.Boudjemaâ «le fonds de ce nouveau modèle économique qui était le même pour l'ossature médiatique a perpétué la propagande». Il a rappelé que dans le sillage de la crise de 1992 qu'ont subie de nombreux titres, le pouvoir a intervenu pour sauver certains journaux à travers d'abord la transformation du journaliste en un fonctionnaire, en militant pour le parti, puis on l'avait transformé malheureusement en combattant». Or, poursuit-il «le journaliste n'est ni un policier, ni un journaliste à charge ou à décharge, mais un médiateur entre le gouvernant et les gouvernés pour garantir l'exercice par le citoyen de son droit constitutionnel d'être informé sur la gestion des affaires publiques». «De 1962 à ce jour, on n'arrive pas à sortir le système médiatique de la propagande, il y a propagande et contre-propagande et le schéma économique consistant à transformer le monopole public en monopole privé à été réédité sur le plan médiatique», a-t-il estimé. «Ce processus n'a pas eu de répercussions positives pour sortir le système médiatique de la propagande», a-t-il indiqué. Dès lors «la propagande est omniprésente dans toute la presse», insiste-t-il. En matière de régulation économique et professionnelle des médias, il existe trois modèles à travers le monde: le modèle libéral caractérisé par la libération des marchés médiatiques, un modèle qui a enfanté une école anglo-saxonne de grande expérience et qualité journalistiques qui a pu séparer l'information et la propagande, le second modèle est celui des démocraties participatives dans les pays scandinaves où le service public est des plus professionnels et ne recourt pas à la propagande, il y a enfin le modèle de pluralisme bipolaire avec un niveau professionnel assez bas, c'est le cas de la France, référent de la presse algérienne caractérisé par la confusion entre le commentaire et l'information». Par conséquent, un de nos sérieux problèmes est qu'on a hérité de l'exercice journalistique de l'ancienne puissance coloniale», a-t-il conclu. De son côté le Pr Kerbache enseignant à l'université de Constantine, a souligné que «le Cnes étant le premier syndicat autonome créé en Algérie constitue le premier jalon du syndicalisme indépendant». «Le système qui a voulu contrecarrer et casser ces syndicats a procédé par le clonage en créant des dissidences par la manipulation des militants fragiles et moins résistants et le chantage. Souvent le système a présenté les divisions provoquées comme une lutte pour les strapontins.» «Aujourd'hui, il n'y a plus d'activités syndicales à l'université malgré l'existence d'un Cnes national», affirme-t-il. «Le problème de l'absence de lutte syndicale à l'université n'est pas diagnostiqué, mais il est probablement dû à l'absence d'une relève syndicale», analyse-t-il. Le vrai problème est comment de recréer cette dynamique revendicative au sein de l'université qui est dans une léthargie totale sur le plan scientifique, syndical et pédagogique», estime-t-il. «L'absence d'un contrepoids au sein de l'université empêche l'amorce d'un débat sur le sinistre qui frappe l'université», a-t-il conclu. A travers la locution d'ouverture lue au nom de la direction du parti, le FFS estime que «l'offensive hégémonique qui fait de la guerre et du chaos un instrument de destruction des Etats, de spoliation des richesses et de clochardisation des peuples transformés en hordes de migrants, a été facilitée par des facteurs internes». Ces facteurs internes sont multiples et complexes «d'abord, une oligarchie compradore embusquée au sein même des institutions pour pomper les revenus de la rente au profit d'une caste parasitaire et antinationale. Ensuite, une partie de la technostructure de l'Etat séduite par l'idéologie néolibérale, désintéressée du destin national ou en régression par rapport aux avancées du Mouvement national au point de s'investir dans des stratégies révisionnistes et régionalistes dont elle devrait pourtant savoir qu'elles signeraient l'effondrement de l'Etat et le basculement dans le chaos».