Un militaire américain de la coalition antijihadistes a été tué hier au cours d'une attaque du groupe Etat islamique (EI) contre les forces kurdes en Irak, ont indiqué des responsables. Ce militaire est au moins le troisième Américain à être tué par «un tir ennemi» en Irak depuis que l'EI a pris le contrôle de vastes territoires en 2014. Il a trouvé la mort lors d'une attaque de jihadistes contre une position kurde au nord de Mossoul, la deuxième ville irakienne et le bastion de l'organisation ultraradicale en Irak, selon le porte-parole du Pentagone Peter Cook. Il a précisé que l'incident s'était produit «à environ 3 à 5 kilomètres derrière la ligne de front». Selon un responsable militaire de la coalition, le militaire a été tué à 09h30 (06h30 GMT) par un «tir direct» lorsque des membres de l'EI «ont traversé la ligne de front des peshmergas» kurdes. Il assurait une mission de conseil et d'assistance, a précisé ce responsable. En visite en Allemagne, le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a fait part de ses «pensées et prières à la famille» du militaire. Près de 4.000 militaires américains sont présents en Irak, dans le cadre de la coalition et pour conseiller et entraîner les forces gouvernementales, sans participer directement aux combats terrestres contre l'EI. Certains d'entre eux soutiennent les peshmergas, les forces Kurdes déployées dans la province de Ninive, où est notamment situé Mossoul. L'EI a attaqué les peshmergas dans plusieurs zones mardi pour «contrecarrer le plan de libération de Mossoul», a déclaré un porte-parole des combattants kurdes irakiens, Jabar Yawar. Les jihadistes se sont emparés de la région de Tal Asquf, un village chrétien dont la population a fui en 2014, et des combats se poursuivaient. L'EI utilise notamment des kamikazes, selon le commandement conjoint des opérations. Deux militaires américains avaient déjà été tués par les jihadistes en Irak. En mars, un Marine avait été atteint par un tir de roquette tandis qu'un membre des forces spéciales avait succombé à ses blessures après une opération pour libérer des prisonniers en octobre 2015. M.Carter a récemment annoncé, lors d'une visite à Baghdad, le déploiement de quelque 200 soldats supplémentaires et des hélicoptères d'attaque pour soutenir les forces irakiennes dans la reconquête de Mossoul.