On parle déjà de 5000 à 6000 terroristes de la nébuleuse opérant en Libye. Certaines sources avancent le chiffre de 10 000. La question sécuritaire au niveau du Sahel continue d'être classée parmi les priorités des pays de la région. Les nouvelles donnes renseignent sur des menaces plus importantes, notamment à l'égard de ce qui se passe aux frontières et l'afflux de terroristes affiliés à ce qu'on appelle Daesh, mais aussi l'émergence d'autres groupes criminels qui, même avec le nombre moins important, constituent un risque pour la stabilité de la zone du Sahel. C'est sans doute pour élaborer un échange dans ce sens que s'est tenue jeudi dernier une réunion entre les pays de la région à l'initiative de Bamako à laquelle l'Algérie a pris part. En effet, une délégation de l'état-major de l'Armée nationale populaire avait participé ce jeudi à cette rencontre qui s'est tenue à Bamako, la capitale malienne. La réunion a regroupé le Conseil des chefs d'états-majors des pays membres du Comité d'état-major opérationnel conjoint Cemoc. «Ce fut dans le but d'évaluer le contexte sécuritaire dans la sous-région sahélo-saharienne», indique un communiqué du ministère de la Défense nationale. La même source précise qu' «à l'invitation du général de division Mahamane Touré, chef d'état-major des armées de la République du Mali, président en exercice du Conseil des chefs d'états-majors des pays membres du Comité d'état-major opérationnel conjoint Cemoc, une réunion à laquelle a pris part une délégation de l'état-major de l'ANP, conduite par le général-major Zerrad Chérif, chef du département emploi-préparation de l'état-major de l'Armée nationale populaire en sa qualité de représentant du général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP.» Il a également été souligné que «cette réunion a été mise à profit par les responsables militaires des pays concernés afin d'étudier et d'évaluer la situation sécuritaire dans la sous-région sahélo-saharienne, l'échange d'analyses et le retour d'expériences depuis la dernière réunion du Conseil des chefs d'états-majors, tenue le 16 septembre 2015 à Tamanrasset».C'est dire que depuis cette date le terrain a connu un sérieux changement et une évolution de Daesh vers le Nord de l'Afrique. On parle déjà de l'existence de 5000 à 6000 terroristes de la nébuleuse en Libye, alors que certaines sources avancent le chiffre de 10.000. Ceux-là mêmes qui ont pris en otage plusieurs villes au moment où l'on parle d'une probable intervention militaire étrangère dans ce pays qui vit au rythme de la violence, mais aussi d'un nouveau afflux de terroristes ayant servi l'hydre sauvage en Syrie et en Irak, depuis l'Europe. D'où l'importance de cette réunion permettant de mettre en vue une stratégie de coopération plus ciblée et précise. L'échange des expériences constitue aussi un élément important dans cette coopération que l'Algérie a toujours soutenue. L'Algérie considérée comme le maillon fort de la région y joue un rôle primordial. Sa longue connaissance du terrorisme pour l'avoir combattu durant des années, lui permet aujourd'hui d'être l'un des rares pays à profiter d'une expérience incontestable.