Joignant l'acte à la parole, Saïda Neghza, qui plaide pour un partenariat Sud-Sud depuis son intronisation à la tête de la Cgea, commence à tisser des partenariats avec le patronat du continent noir. La présidente de la confédération générale des Entreprises algériennes, Mme Saïda Neghza, a signé un mémorandum d'entente avec le président du patronat kenyan, Monsieur Linus gitali, à l'issue du 1er Sommet des employeurs africains qui s'est tenu du 5 au 7 mai 2016 à Naivasha au Kenya, sous le haut patronage du président kenyan, Sem Huhuru Kenyatta. Salué par Guy Rider, directeur général de l'OIT, cette initiative traduit la volonté des patrons algériens et kenyans d'aboutir à des partenariats s'inscrivant dans le long terme entre les entreprises des deux pays, notamment celles du secteur privé qui recèlent un potentiel de développement fort important. Lors de ce sommet, auquel a pris part l'Algérie par le biais de la Cgea, la présidente de celle-ci, Saïda Neghza a étalé les différentes opportunités d'investissement qu'offre l'Algérie et les segments sur lesquels il serait utile que les employeurs africains doivent axer les efforts pour dynamiser les économies du continent et générer des postes d'emploi durables. «L'Afrique dispose d'importantes potentialités en matières premières et aussi, surtout, de cadres capables d'influer sur les visions du développement économique au niveau de chaque pays, mais aussi de concevoir des démarches capables, à travers des prises en charge spécifiques, d'inclure dans leurs objectifs la prise en charge des aspects sociaux et, notamment, la création des emplois durables», a-t-elle déclaré entre autres en rappelant que «le continent africain devra avoir un rôle important à assurer dans le cadre de la compétition mondiale, en matière économique, pour faire promouvoir, à travers son expérience, les équilibres indispensables dans la vision globale du développement économique et social». De plus, réagissant aux problèmes de sécheresse qui touchent de grandes parties du continent qui risque d'attenter à la sécurité alimentaire de certains pays, Saïda Neghza a appelé à «une mobilisation de toutes les potentialités existantes, pour faire face aux besoins alimentaires des pays touchés, en impliquant notamment le Fonds international pour le développement agricole et l'ensemble des acteurs économiques africains». Il est donc attendu que le patronat algérien et le kényan lancent, dans les tout prochains mois, nous indique la présidente de la Cgea, des partenariats, notamment dans le cadre de l'agriculture, afin de contribuer à la lutte contre l'insécurité alimentaire en Afrique et créer des postes d'emploi, l'Afrique comptant environ 50 millions de chômeurs en âge d'activité, soit entre 18 et 25 ans. Pour rappel, le Sommet des employeurs africains a été organisé par Business africa, en collaboration avec la Fédération des employeurs kenyans, et avec le soutien de l'Organisation internationale du travail (OIT) et de l'Organisation internationale des employeurs (OIE). Y ont participé Mme Cecily kariuki, ministre de la Fonction publique, de la Jeunesse et du Genre au Kenya, Mme Phyllis Kandie, ministre du Travail et des Affaires d'Afrique de l'Est, Guy Ryder, directeur général de l'OIT, et Aeneas Chuma, sous-directeur général et directeur régional du BIT pour l'Afrique. La Cgea multiplie les initiatives depuis ces derniers mois. Il y a quelques jours, elle s'est penchée sur les opportunités d'investissement au sud du pays, au moment où la majorité des associations patronales et professionnelles se déploient dans les plus grandes villes du pays. La Cgea tend à se déployer dans cette région «délaissée», «marginalisée». En effet, plusieurs opérateurs économiques des wilayas du Sud à Ghardaïa, se sont réunis sous la bannière de la Cgea à l'occasion de l'ouverture du bureau de l'Organisation dans la vallée du M'zab. Les problèmes des entreprises, notamment dans la conjoncture de crise actuelle, ont été largement abordés et des propositions pour lever les embûches à l'acte d'investissement ont été formulées lors de cette même rencontre. Les opérateurs économiques présents ont été appelés à contribuer à «surmonter les contraintes liées à la crise économique» par la présidente de la Cgea, Saïda Neghza. «La Cgea s'attelle à accompagner les opérateurs économiques, à améliorer le climat des affaires et d'attractivité en termes d'investissements pour créer de la richesse hors hydrocarbures afin de contribuer à la préservation de notre pays des menaces qui planent sur l'Algérie», a-t-elle indiqué. Mme Neghza a également appelé l'ensemble du peuple algérien à s'unir pour «déjouer les tentatives de déstabilisation de notre pays et faire face aux défis économiques».