La sonnette d'alarme a été tirée par l'entraîneur Slimani, devenu un héros à Médéa après avoir mené son équipe à une montée en première Ligue, un rêve de tout une ville qui se réalise après 71 ans de présence. L'O Médéa, qui a terminé leader de la Ligue 2 Mobilis clôturée vendredi dernier, n'a pas eu le temps de savourer son accession historique dans la cour des grands, puisque son avenir parmi l'élite est d'ores et déjà menacé par des problèmes financiers énormes que l'actuelle direction du club n'est pas en mesure de régler. La sonnette d'alarme a été tirée par l'entraîneur Ahmed Slimani, devenu un «héros» à Médéa après avoir mené les gars du «Titri» à une montée en première Ligue, un rêve de toute une ville qui se réalise après 71 ans de présence. «La Ligue 1 exige des moyens financiers énormes que l'actuelle direction de l'OM n'est pas en mesure de mettre. D'ailleurs, même les joueurs ne sont pas encore régularisés malgré leur parcours de premier ordre ayant permis au club de terminer champion de la Ligue 2», déclare Slimani. Un véritable pavé dans la mare que le technicien tlemcénien jette dans la foulée des fêtes que les Médéens continuent d'organiser pour célébrer la montée historique de leur équipe favorite. Par ses propos, Slimani remet également en cause son avenir avec l'OM, au moment où la direction du club espère le reconduire pour une autre saison. Son départ vers une autre formation n'est désormais pas à écarter, alors que l'ASO Chlef, le club qu'il avait fait accéder en Ligue 1 il y a de cela une quinzaine d'années, lui ouvre ses bras dans l'espoir de reproduire sous sa houlette le même exploit dès la saison prochaine. Le premier responsable de l'ASO, Abdelkrim Medouar, qui a échoué dans son pari de faire revenir son équipe au premier palier une saison après sa relégation, attend toujours une réponse de la part de Slimani pour l'offre qu'il vient de lui faire. Voilà qui rend l'intersaison à Médéa des plus compliquées, surtout qu'en ne parvenant pas encore à régulariser leurs joueurs, les dirigeants de l'OM auront la mission difficile de les convaincre de prolonger leur séjour avec le club. C'est ce qu'appréhende du reste Slimani lui même, allant jusqu'à évoquer son départ «si d'ici à une semaine des signes positifs de résolution de la crise ne se profilaient pas à l'horizon». L'OM, dont l'équipe ratait de peu l'accession lors des deux précédents exercices, ne veut nullement voir ses efforts consentis pendant toutes ces dernières années partir en fumée pour se retrouver vite rattrapée par le purgatoire, comme ça été le cas pour des formations n'ayant pas fait long feu en Ligue 2, à l'image de l'ASM Oran et le RC Arba, qui s'apprêtent à quitter la Ligue 1. Tous les espoirs sont à présent placés sur les autorités locales pour débloquer la situation. L'entraîneur Slimani n'hésite pas à lancer un appel au wali pour intervenir.