L'Algérie s'appuie sur l'Union européenne et les Nations unies pour améliorer son climat des affaires et dessiner une politique de développement local. Deux conventions de coopération ont été signées jeudi dernier à Alger entre l'Algérie, l'Union européenne (UE) et le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement). Ces conventions portent sur le financement de deux nouveaux programmes d'appui de l'UE, l'un destiné à la diversification de l'industrie et à l'amélioration du climat des affaires (Padica) entre l'Algérie et l'UE, et l'autre, au développement local (CApdel) regroupant l'Algérie, le Pnud et l'UE. Après avoir tenté par tous les moyens d'attirer les investisseurs étrangers qui boudent l'Algérie, le gouvernement commence à se rendre à l'évidence en admettant, dans un premier temps, que le climat des affaires est tendu et qu'il n'est pas de nature à rassurer les investisseurs potentiels et, dans un deuxième temps, en établissant une convention de coopération avec l'Union européenne et le Pnud afin de le rendre plus souple et plus attractif. La cérémonie de signature a été coprésidée par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et le Commissaire européen chargé de la Politique européenne de voisinage et des négociations d'élargissement, Johannes Hahn, en visite de deux jours en Algérie depuis mercredi dernier. La convention sur l'appui à l'environnement de l'entreprise et le climat des affaires sont estimées à 18,7 millions d'euros, a-t-on indiqué sur place, précisant qu'il s'agit d'un programme de coopération sur trois ans et d'accompagnement de la mise à niveau des efforts du ministère de l'Industrie et des Mines. Cette convention vise, selon les trois parties concluantes, également à préparer l'afflux des investisseurs européens en Algérie. La deuxième convention, considérée comme étant «la première du genre dans la région», porte sur une coopération triangulaire (Algérie-UE-Pnud) et concerne un programme d'appui au développement local. Elle est d'une valeur de huit millions d'euros. «L'Algérie apporte, dans les deux conventions, un concours de 10% sous forme de mise à disposition de toutes les conditions nécessaires à la mise en oeuvre de ces programmes, selon les procédures en vigueur avec l'UE», a-t-on expliqué lors de la signature des conventions. Intervenant à l'issue de la signature des deux conventions, M. Lamamra a indiqué que les deux accords «concrétisent la coopération entre l'Algérie et l'UE, d'une part, et l'ONU d'autre part». «Il s'agit d'une coopération sectorielle qui profite au développement local et la formation des ressources humaines», a-t-il ajouté, soulignant qu'à travers cette signature, les partenaires étrangers adhèrent aux programmes d'investissement et de développement initiés par l'Algérie». Pour sa part, M.Johannes Hahn, commissaire européen chargé de la politique européenne de voisinage et des négociations d'élargissement, a relevé que l'Algérie «est un partenaire important dans la région», estimant que la signature de ces conventions est de nature à consolider les relations entre les deux parties.