Violents combats autour de Deir Ezzor On sait, depuis, que Daesh comme le front Al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, rivalisent dans l'horreur au niveau des zones comme Alep et Deir Ezzor. La visite hier du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, en Arabie saoudite où il s'est entretenu avec le roi Salmane et le prince héritier Mohamed Ben Nayef aura été centrée sur la crise syrienne avant les discussions diplomatiques importantes prévues à Vienne et impliquant notamment la Russie, grande alliée de Damas, même si dans le communiqué du département d'Etat il a été question, dit-on, de la situation en Libye et au Yémen. Sa rencontre avec le prince héritier Mohammed ben Nayef a été dominée par «la lutte contre le terrorisme», indique pour sa part l'agence officielle saoudienne SPA Toujours est-il que le regain de tensions en Syrie et la volonté saoudienne de protéger les factions de l'opposition dont le groupe salafiste Jaich al Islam face à l'avancée de l'armée du régime al Assad dictent la primauté des sujets abordés. Dans un tel contexte, on observe que 20 soldats et miliciens de l'armée syrienne ont été tués samedi dans une attaque du groupe Etat islamique contre un hôpital à Deir Ezzor. Cette ville de l'est de la Syrie est en partie entre les mains de Daesh, mais l'armée de Bachar al Assad y est toujours présente. Les forces loyalistes contrôlent en effet de nombreuses positions dans cette région, où elles attendent l'arrivée des renforts, depuis plusieurs mois, en vue de lancer l'offensive ultime contre le groupe terroriste. Or, depuis le début de l'année, l'organisation Etat islamique multiplie les pour tenter d'affaiblir puis d'expulser les forces avancées de l'armée gouvernementale et surtout de prendre le contrôle de l'aéroport militaire situé dans le sud de la ville. Deir Ezzor est effectivement morcelée. Le nord et le centre sont dans l'ombre de l'Etat islamique. L'est et le sud où subsistent encore 200.000 civils sont défendus par l'armée syrienne qui a recours sporadiquement à l'appui des forces aériennes. Les bombardements syriens et russes contribuent réellement à freiner quelque peu l'avancée du groupe Etat islamique. L'aviation apporte également son appui aux troupes au sol auxquelles elle parachute régulièrement des aides en armes et en munitions. Malgré les raids quasi quotidiens et les tentatives d'incursion des éléments de Daesh, le statu quo prévaut dans cette ville qui connaît des bombardements dont les civils souffrent cruellement. Quartier après quartier, rue après rue, les terroristes tentent sans cesse de mener une violente offensive. Samedi, ils ont bombardé un hôpital de Deir Ezzor pour espérer faire fuir la population et gagner ainsi du terrain dans cette ville de l'est de la Syrie, contrairement à d'autres régions où ils subissent d'importants revers depuis quelques mois. Déjà, le 17 janvier dernier, le groupe Etat islamique a assassiné 135 personnes, dont 85 civils et 50 soldats gouvernementaux, un véritable massacre dans la localité de Baghiliyya, près de la même ville de Deir Ezzor tout en ameutant la communauté internationale, sous les oripeaux de l'opposition syrienne dont fait partie son allié stratégique Jabhat al Nosra sur le «drame» qui se joue à Alep. Parmi les victimes figurait un grand nombre de femmes et d'enfants, des familles entières de soldats gouvernementaux, assassinées par balle ou par décapitation. Leurs corps avaient été jetés dans l'Euphrate. 400 civils de ce village sunnite, dont les habitants sont favorables au régime, auraient été enlevés par le groupe Etat islamique. On sait, depuis, que Daesh comme le front Al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, rivalisent dans l'horreur au niveau des zones comme Alep et Deir Ezzor, l'EI ayant de surcroît accaparé les puits de pétrole dans l'est du pays, renforçant ses moyens financiers grâce aux 30.000 barils par jour produits par ces installations. Enfin, les violents combats qui opposent depuis une vingtaine de jours les factions islamistes rivales pour le contrôle d'un fief de la rébellion près de Damas ont fait plus de 300 morts, a rapporté hier une ONG. Les combats dans la Ghouta orientale, à l'est de la capitale syrienne, opposent d'une part Jaich al-Islam, puissante faction d'inspiration salafiste soutenue par l'Arabie saoudite et qui a participé aux pourparlers de paix à Genève, et d'autre part, une alliance entre Faylaq al-Rahmane, une faction islamiste et le Front Al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie. Plusieurs localités de la Ghouta, le plus important fief de la rébellion dans la province de Damas, sont en outre assiégées par l'armée syrienne.