Un préavis de grève, tel qu'exigé par la loi, a été déposé. Le Conseil des lycée d'Alger (CLA) s'apprête à tenir une grève de deux jours, en l'occurrence les 6 et 7 février prochain, afin de contester, nous déclare son secrétaire général M.Osmane, les «abus» de l'inspection académique vis-à-vis des enseignants. A cet effet, un préavis de grève, tel qu'exigé par la loi, a été déposé auprès de cette instance depuis plus d'une semaine. «Depuis, aucune réaction, nous dira notre interlocuteur, ne nous est parvenue de l'académie». «Si nos doléances ne sont pas prises en charge, nous entamerons ce mouvement de grève», déclare M.Osmane. Ce syndicat dénonce les directives de l'inspection académique concernant les ponctions injustifiées sur les salaires de certains enseignants. Ce qui dérange le plus ce syndicat est que l'académie d'Alger ne respecte pas les directives de la tutelle qui lui a ordonné d'annuler toute action répressive à l'encontre des enseignants qui ont pris part à des actions de protestation. «On ne comprend toujours pas pourquoi cette instance persiste dans ses actes répressifs alors que le ministère de l'Education a convenu de nous amnistier» ajoute-t-il. Notre interlocuteur se désole par ailleurs de la rupture du dialogue entre les enseignants et l'académie. Il est clair que le dénouement d'une crise ne peut avoir lieu que par le dialogue mais lorsqu'il y a rupture, le problème a tendance à s'accentuer et laisse place à des actes d'extrèmisme tels que la grève. Le CLA a pour sa part tendance à aller vers la concertation avec ces adhérents. Ainsi, il organise aujourd'hui, une assemblée générale à travers laquelle des décisions seront prises en réponse aux attitudes de l'académie, nous informe le porte-parole du CLA. Hormis ces actes d'intimidation qui ciblent le PES, notre interlocuteur aborde un autre sujet jugé épineux, relatif aux conditions déplorables dans lesquelles évoluent ces enseignants et même les élèves. En effet, dans ce froid sibérien aucune commodité n'est assurée dans la plupart des établissements scolaires. Notre interlocuteur voulant être plus précis nous donne l'exemple d'un lycée à Belcourt où la direction a été contrainte d'interrompre les cours pendant une journée pour manque de chauffage. «Les élèves n'ont pas pu étudier parce qu'il faisait très froid», clame tout haut M.Osmane. Malheureusement, ce cas n'est pas isolé, à Bab El Oued, des élèves ont déserté l'école pendant une journée pour le même motif (manque de chauffage). Il est vrai que pour un bon rendement scolaire, toutes les conditions, qu'elles soient pédagogiques, didactiques ou encore matérielles, doivent être réunies. Ce n'est malheureusement pas le cas dans notre pays où l'échec scolaire est à son plus haut taux et ce, pour multiples motifs, notamment le manque flagrant de supports pédagogiques et de matériels.