L'Algérie et le Royaume-Uni partagent «pratiquement la même approche» concernant le rôle que doit jouer le Conseil présidentiel libyen, «seul et unique représentant du peuple libyen», a indiqué jeudi à Alger, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel. «Nous partageons pratiquement la même approche en ce qui concerne le rôle que doit jouer le Conseil présidentiel, qui est le seul et unique représentant du peuple libyen» et l'émanation de l'accord du 17 septembre et de la chambre des représentants, qui a validé cet accord le 25 janvier dernier, a déclaré à la presse M.Messahel en marge des travaux de la 6ème réunion du partenariat stratégique sécuritaire algéro-britanique. Il a ajouté qu'il fallait travailler à «sa consolidation, pour qu'il puisse effectivement jouer son rôle, et là chacun a une part de responsabilité. Nous sommes membres de l'UA, de la Ligue arabe et pays voisin (de la Libye) et nous pouvons accompagner ce gouvernement, et le Royaume-Uni est membre de l'UE et du Conseil de sécurité de l'ONU, donc lui aussi a sa part dans l'accompagnement de ce nouveau gouvernement». «C'est une situation préoccupante et nous travaillons ensemble à faire converger les vues», a-t-il soutenu. M.Messahel a relevé également que la situation dans le Sahel avait occupé une «bonne place» dans les discussions avec la délégation britannique, soulignant que «le constat est fait concernant le terrorisme, le crime organisé et Boko Haram» (groupe terroriste). Il a affirmé, dans ce sillage, qu'il était «urgent que la stabilité revienne au Mali et en Libye parce qu'il y a des liens entre ces situations», relevant que «plus on s'éloigne d'un retour à la stabilité, plus ça devient extrêmement dangereux, pour la stabilité de toute la région». M.Messahel a indiqué, par ailleurs, que cette rencontre a permis «d'échanger nos vues, et c'est évident que la question qui nous préoccupe c'est la lutte antiterroriste, qui est l'une des questions majeures dans l'agenda international». Il a ajouté que les deux pays avaient des expériences à partager notamment en manière de lutte contre le terrorisme, qui «est devenu une menace globale nécessitant une riposte globale», relevant que le Royaume-Uni est «un pays important, membre permanent du Conseil de sécurité et il joue un grand rôle dans ce qu'on appelle la codification de la stratégie mondiale de lutte antiterroriste». Quand on parle de lutte antiterroriste, nous parlons des connexions liées au dossier du terrorisme, on a beaucoup parlé de cyberterrorisme et de cybercriminalité», a-t-il dit, appelant à coopérer pour lutter contre l'utilisation par les groupes terroristes des réseaux sociaux pour recruter et propager leur propagande.