Cette rencontre qui est une occasion de revenir sur les fondements de l'Islam a mis en évidence le fait que la «véritable prédication (daâwa) prône la voie mohamédienne basée sur la modération et rejetant le fanatisme». Islam, religion de paix et de tolérance. C'est cette réalité qu'ont rappelé les participants au premier Congrès mondial sur le soufisme. Ils ont dans ce sens mis en garde contre les dangers de l'extrémisme. «L'extrémisme a altéré l'image de l'islam, religion de paix et de tolérance et a dévié de la référence mohamédienne», ont-ils dénoncé, jeudi dernier. Lors des travaux de la deuxième journée de cette rencontre, organisée par l'Union nationale des zaouïas algériennes, Nour El Hak Kadiri, ex-ministre pakistanais des Affaires religieuses, a souligné que le terrorisme, la destruction, la corruption et la violence constatés dans les pays musulmans et arabes n'ont aucune relation avec la religion musulmane. «La véritable prédication (daâwa) prône la voie mohamédienne basée sur la modération et rejetant le fanatisme», a t-il ajouté. Cheikh Mohamed Djawad El Khalissi d'Irak a appelé, pour sa part, les «égarés à retourner à la voie mohamédienne saine», soutenant que les mouvements soufis et les zaouïas jouent un grand rôle dans la perpétuation des vraies valeurs de l'islam rejetant la violence et appelant à l'unité de la Oumma. De son côté, Mohamed Ali Mezrai d'Iran a qualifié ce congrès d'initiative louable permettant un dialogue adoptant la référence mohamédienne basée sur la vie et le comportement du Prophète (Qsssl). Les travaux de la deuxième journée de cette rencontre consacrée au thème: «La référence mohamédienne dans le traitement des questions et défis de l'heure» ont été marqués par une série de communications abordant les objectifs de la référence mohamédienne et le fiqh dans la paix sociale, entre autres. Ils ont ainsi soutenu que la pensée soufie est susceptible de résoudre les problèmes de la nation musulmane (Oumma) et unifier les musulmans. L'universitaire Idriss Cherif El Idrissi, président de la Ligue mondiale des nobles Idrissides et cheikh de la tariqa «El Ahmadia El Idrissia» et de la commission de réconciliation égyptienne a mis en avant le fait que le soufisme, voie médiane et neutre se basant sur le Coran et la Sunna, peut réconcilier les courants de pensée en conflit dans le monde musulman. Le conférencier a insisté, dans ce sens, sur le retour à une seule référence puisée du Coran, de la Sunna et l'unité des musulmans, appelant à la création d'un Haut Conseil islamique qui regroupe tous les uléma et confréries autour d'une même table. L'universitaire Slimane El Moussaoui, chercheur en dialogue entre les religions de la République islamique d'Iran a estimé que le soufisme est «la seule voie» pour regrouper les musulmans et relancer la nation, appelant à élargir la pensée soufie dans tous les pays musulmans pour en faire «la véritable vitrine de la pensée islamique» dans le monde. Les travaux du premier Congrès mondial traitant de la référence mohamédienne dans le traitement des questions et défis de l'heure, dont les travaux se poursuivent à Mostaganem, réunit 120 uléma de 40 pays musulmans et des représentants des communautés musulmanes de 10 autres pays. Ce congrès sera ponctué par la création d'une union mondiale du soufisme basée sur les principes de la référence mohamédienne au service de la nation musulmane, selon l'Union nationale des zaouïas algériennes, initiatrice de cette rencontre.