La débidonvilisation permettra d'éradiquer les six plus grands derniers bidonvilles de la capitale La 21éme opération de relogement, qui s'est faite sous l'oeil bienveillant des Nations unies, doit permettre à Alger de devenir première capitale africaine sans bidonville. Un véritable exploit! Youyous, ambiance festive et familles qui pleurent de joie. C'est l'atmosphère qui règne depuis jeudi dernier. Alger a continué sa débidonvilisation! La 21e opération de relogement, qui s'est faite sous l'oeil bienveillant des Nations unies, a été entamée. Elle doit permettre d'éradiquer les six plus grands derniers bidonvilles de la capitale. Il s'agit des bidonvilles d'El Hamiz (1 800 familles), de Dergana (1400 familles), de Kerrouch à Réghaïa (1700 familles), d'El Hofra à Oued Smar (1300 familles), de Bousmaha à Bouzaréah (1200 familles), de Qariat Echouk à Gué de Constantine (1000 familles). 8400 familles vont ainsi quitter leurs baraques de fortune pour de magnifiques appartements flambant neufs. Le rêve de toute une vie pour ces foyers qui croupissent depuis des décennies dans ces taudis. Cette nouvelle bataille gagnée doit clore la guerre contre les bidonvilles entamée en 2014 par la wilaya d'Alger. 316 grands bidonvilles qui ternissaient l'image de la «blanche capitale» ont déjà été éradiqués, a annoncé fièrement le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh. «La wilaya d'Alger a eu gain de cause et a pu éradiquer les plus grands bidonvilles qui sévissaient dans la capitale à l'instar du bidonville d'El Ramli», a t-il ajouté avec le même dédain. Car, il faut l'avouer, l'exploit est des plus grands. Et il doit faire, cette année, d'Alger la première capitale africaine sans bidonville. Même l'ONU a salué cette prouesse. Elle a dépêché une délégation spéciale afin de s'inspirer de l'expérience algérienne qui doit servir pour le reste du monde en général et en Afrique en particulier. C'est ce qu'a tenu à souligner le directeur du bureau régional arabe des Nations unies chargé du programme de l'ONU-Habitat et président de la délégation onusienne, Dyfed Aubrey. Après avoir loué l'expérience algérienne dans le domaine de l'éradication de l'habitat précaire, M. Aubrey a appelé à partager cette expérience avec les Etats voisins, en particulier avec les pays africains (Sud), confrontés à de sérieux problèmes de prolifération des bidonvilles. Il a dans le même sens exprimé toute sa satisfaction quant aux performances déployées par la wilaya d'Alger pour l'éradication de l'habitat précaire. «Nous avons assisté au déroulement de la 21e opération de relogement à Alger et vu de près les réalisations de la wilaya dans le domaine de l'éradication de l'habitat précaire, et nous saluons une telle performance», a-t-il déclaré. Il a estimé que «grâce à de telles opérations de relogement, n'y Alger pourrait être la première ville en Afrique à être déclarée totalement libérée de la prolifération des habitations précaires». Alger est donc sur le point de réussir son pari fou que même les plus optimistes n'y croyaient pas. Rien que dans la capitale et seulement depuis juin 2014, 36.000 familles ont pu être relogées dans des habitations décentes. Et ce n'est pas fini car la moitié des logements dont dispose la wilaya n'a pas encore été distribuée. «36.000 des 84.000 unités de logements dont dispose la wilaya d'Alger ont été attribuées, il reste donc un taux de 50% d'unités qui vont être attribuées aux Algérois qui vivent dans des habitations exiguës ou dans des conditions déplorables», a assuré le wali d'Alger. Il rappelle dans ce sens que le programme global de relogement dans la wilaya d'Alger concerne 260.000 logements dont 84 000 de type public locatif (LPL) et 42.000 logements sociaux participatifs. C'est cela l'Algérie de la dignité...