La première journée a connu un bon déroulement «Le taux de réussite au BEM sera un peu élevé par rapport à l'année précédente», selon Benghebrit. Hier matin, les rues étaient animées plus que de coutume, près de 600.000 enfants se dirigeaient vers les centres pour passer leurs examens de fin de cycle moyen qui leur ouvriront les portes du secondaire. Tout a été mis en place pour la réussite de ce deuxième examen de fin d'année, en attendant, le dernier, à savoir le bac qui aura lieu dimanche prochain, a déclaré la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, en visite dans la wilaya d'El Oued, où elle a donné le coup de starter des épreuves du BEM, et profité également de sa présence dans la région pour s'enquérir de l'état d'avancement des projets de réalisation de nouvelles infrastructures. Le choix de la wilaya d'El Oued pour le lancement des épreuves du BEM, s'explique par le faible taux de réussite qu'a enregistré l'année dernière la wilaya dans les différentes épreuves. Un tour dans quelques établissements scolaires dans la wilaya d'El Oued nous a permis de constater de visu la situation de «l'éducation» dans cette région. En dépit des moyens mis à la disposition des élèves, le taux de réussite dans les différentes épreuves, qu'enregistre la wilaya chaque année, reste l'un des plus faibles en Algérie. Une situation qui suscite tant d'interrogations, pour la ministre de l'Education. L'amélioration de la qualité de la formation, l'un des objectifs phares de la refonte du système éducatif, demeure le grand défi à relever par la tutelle et ce, avec l'implication de tous les acteurs de la famille de «l'éducation et de la société». Pour ce qui est de la publication des sujets d'examens de fin de cycle primaire sur les réseaux sociaux, Nouria Benghebrit a évité de parler de «fuite des sujets, étant donné que la fuite se fait avant le début des examens et non pas après» et elle affirme au passage que son département a «pris les mesures nécessaires pour l'identification des personnes impliquées». Pour la ministre de l'Education, la lutte contre «la fraude est une affaire de société». Pour ce qui est de la préparation de cet examen, tout comme celle du baccalauréat, elle a commencé dès le début de l'année, avec la collaboration de toutes les institutions concernées (éducation, santé, police, gendarmerie, Protection civile et autres) de sorte à prévenir tout incident qui pourrait surgir pendant l'examen. Le personnel affecté à l'encadrement avec des surveillants de réserve a rejoint les centres tôt le matin pour être ventilé vers les salles d'examens bien avant l'arrivée des candidats. La restauration de tous les candidats, des personnels d'encadrement ainsi que des services de sécurité est assurée également au niveau des centres. Les concurrents ont répondu chacun à sa manière aux questions des matières prévues dans cet examen que sont l'arabe, la physique et les sciences islamiques. Le premier point de la visite de la ministre de l'Education dans la wilaya d'El Oued était, le CEM (Arabia Ahmed) où elle a donné le coup d'envoi de l'épreuve de langue arabe dans la matinée. Dans les salles d'examens, les élèves, chacun dans son coin, avaient les yeux scotchés sur le sujet, le silence était maître du mot. Les discussions qui avant animaient les cours sont ici quasi inexistantes. Le stress est à son comble. Ça soupire de partout. «OUF!» c'est le mot qui revient tel un leitmotiv sur toutes les lèvres, avant que les candicats reprennent leur souffle. «Vous ne pouvez pas gérer votre stress, quand vous vous trouvez devant une telle situation!», lance un jeune candidat. «On a passé une année à se préparer à ce jour-là», lance Amina une candidate aux épreuves du BEM. Les sujets sont abordables au vu de l'impression de certains élèves rencontrés à la sortie des centres d'examens, en attendant ce qu'ils vont dire, aujourd'hui. Les épreuves de mathématiques et d'anglais sont programmées pour le deuxième jour dans la matinée d'aujourd'hui tandis que les examens d'histoire et de géographie auront lieu cet après-midi. Pour demain, troisième et dernier jour de l'examen les candidats passeront, le matin, les épreuves de français et de sciences naturelles. Ils sont, donc, dans l'obligation de fournir plus d'efforts pour décrocher leur sésame du cycle secondaire. Pour sa part, la ministre de l'Education a mis l'accent sur le bon déroulement de la première journée des épreuves du BEM, et estime que le taux de réussite à l'examen pour «cette année sera un peu élevé, par rapport à la précédente session». Pour rappel, les résultats des examens de fin de l'année précédente ont été «médiocres», de l'aveu même de la ministre de l'Education. Pour ce qui est de la date de publication des résultats de l'examen, les élèves devront attendre le mois de juin pour en prendre connaissance. Concernant la question du manque d'enseignants en langues étrangères dont souffrent les régions du Sud et des Hauts-Plateaux, la ministre de l'Education s'est déclarée prête à endiguer ce problème avec le renforcement de l'effectif enseignant en ces matières.