«Cet accord vise à cerner les domaines de coopération entre les deux secteurs.» Le ministère de l'Aménag-ement du territoire et de l'Environnement et les douanes algériennes s'apprêtent à signer, dans les prochains jours, une convention de coopération visant à combattre les actes de contrebande de pièces relevant du patrimoine national. M.Rahmani s'est dit prêt à doter les services des douanes de tous les moyens scientifiques nécessaires pour les aider à accomplir pleinement leur mission, «notamment dans le domaine de la protection du patrimoine national et des richesses végétales, animales et culturelles au niveau des frontières». L'affaire, très médiatisée, des cinq «touristes» allemands, inculpés dans le pillage des 130 pièces archéologiques du Parc national du Tassili a eu, semble-t-il, le mérite de sensibiliser les autorités concernées sur l'ampleur de ce phénomène, qui est le pillage du patrimoine archéologique. Rappelons que des révélations fracassantes ont été faites par le directeur du parc national du Tassili et des chercheurs, ayant trait principalement à la complicité dont bénéficieraient les pilleurs au niveau de la douane. Le premier responsable de cette institution, M.Sid Ali Lebib, a affirmé à l'ouverture de la journée d'information sur «Le rôle des douanes en matière de protection de l'environnement», organisée à la Direction générale des douanes à Alger que «cet accord vise à cerner les domaines de coopération entre les deux secteurs.» Rappelons que son ministère a conclu d'autres conventions avec plusieurs secteurs, en faveur de «l'adoption des questions liées à l'environnement et au développement durable.» La coopération du secteur de l'environnement avec les douanes, ajoute-t-il, tend à renforcer «l'action intégrée et de proximité et à intensifier les efforts visant à relever les défis, notamment en matière de protection de l'environnement». Cette coopération a également pour objectif de «combattre toute atteinte à l'environnement, a-t-il encore précisé, notamment, dira-t-il, en vue de prévenir les risques d'exportation de matières nocives pour l'économie nationale et la santé publique et non conformes aux normes internationales», outre «les agressions qui affectent la nature et certaines espèces vivantes, telles la flore et la faune». La convention qui sera signée avec le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement devra ouvrir de nouveaux espaces pour le recyclage et la formation des agents des douanes en matière de protection de l'environnement. Rappelons que ces derniers ont déjà bénéficié de deux sessions de formation spécialisée dans ce domaine en 2002 et 2003. L'institution des douanes, a-t-il annoncé, a reçu, ce lundi, des équipements scientifiques octroyés par le ministère de l'Environnement pour le contrôle des produits nocifs à la couche d'ozone. Cette journée d'information, organisée à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des douanes, ajoute M.Lebib vise à «réactiver et renforcer les domaines de coopération entre les deux parties dans le cadre de la prise en charge de l'environnement qui revêt une grande importance au niveau national et en vue de garantir un environnement propre et sain aux futures générations.»