L'entraîneur national reste indécis pour la désignation du stade qui devra recevoir Algérie-Rwanda. C'est, maintenant, officiel : le match amical Algérie-Burkina Faso aura lieu, le 9 février au stade du 5-Juillet. Une désignation qui a fait couler beaucoup d'encre depuis que le sélectionneur national Ali Fergani a déclaré être à la recherche d'un terrain pour recevoir les matches de l'équipe nationale de football. Il n'y a pas longtemps, on ne trouvait pas d'adversaires pour le onze national. Maintenant ce sont les stades qui se font rares. Du moins si l'on s'en tient aux propos de Fergani. Ce dernier, qui avait un match contre la RD du Congo tout prêt pour occuper cette tranche de date du calendrier de la FIFA, avait refusé cette confrontation au motif que les Congolais voulaient la disputer en France, où ils seront en stage à ce moment-là, plutôt qu'en Algérie comme le proposait l'entraîneur national algérien. Fergani avait opté pour ce choix car, il voulait que le match amical du 9 février se déroule sur le terrain même où l'équipe nationale recevra le Rwanda, le 27 mars prochain, dans le cadre des éliminatoires jumelées de la coupe du monde et de la CAN 2006. Cette version, Fergani l'a répétée lors des deux dernières conférences de presse qu'il avait tenues à l'hôtel Hilton. Or, l'actualité sportive actuelle nous fait entendre un autre son de cloche puisqu'il semblerait que Fergani soit disposé à organiser Algérie-Rwanda du 27 mars au stade Zabana d'Oran. En visite dans cette ville, il aurait invité ses responsables à faire en sorte que la pelouse du terrain de ce stade soit mieux entretenue. Autrement dit, il suffira qu'on réponde à ses doléances pour qu'il daigne emmener ses joueurs dans l'ouest du pays pour y affronter les Rwandais. En somme, la promesse qu'il avait faite et qui disait que le match de coupe du monde et de la CAN ne pourra avoir lieu que sur le terrain où se disputera Algérie-Burkina Faso tombera à l'eau. Il sera clair que le sélectionneur national ira vers le stade où le risque de voir les supporters le conspuer, en cas d'échec des Verts, sera le moins élevé. D'ailleurs cette histoire de pelouse du stade Zabana d'Oran est passée comme une lettre à la poste alors qu'elle mériterait un débat politique au sein même de l'APN. Cela fait plus de 20 ans que l'on parle de la pelouse du stade Zabana. Dans le monde, il ne doit pas y avoir de stade qui a vu son terrain refait autant de fois. Nous avons parlé de l'APN. C'est à se demander si ce ne serait pas plutôt l'Assemblée générale de l'ONU qui devrait se saisir du dossier. Nous sommes en 2005, et à ce jour, nous en sommes encore à parler d'une pelouse qui a posé problème il y a 20 ans. Mais que l'on nous dise, une bonne fois pour toutes, de quel mal est atteinte cette si fameuse pelouse? On a parlé d'eau pour arroser qui serait salée, on a parlé de terre qui serait inadaptée, on a parlé de chenille qui détruirait cette herbe, on a parlé, on a parlé mais on ne sait pas s'arrêter. Que le MJS, la DJS d'Oran, l'APC et la Wilaya de cette ville indiquent, de quoi il en retourne. L'opinion publique en a plus que marre d'entendre des justifications qui ne tiennent pas la route surtout que tous les travaux touchant à ce stade et à sa pelouse sont financés par des fonds publics. Si le terrain du stade Zabana ne convient pas pour être gazonné avec de l'herbe naturelle, qu'on y pose du synthétique et qu'on passe à autre chose, c'est-à-dire la construction d'un autre grand stade dans cette ville pour lequel il faut espérer qu'on ne parlera plus d'eau salée, de terre inadaptée ou de chenille dévoreuse parce que là ce serait la catastrophe. En tout cas, il est plus qu'assez d'investir à perte si la pelouse du stade Zabana ne peut être faite avec de l'herbe naturelle. Le bricolage, le rafistolage et les solutions temporaires ne peuvent pas être tolérées. Il faut du sûr et du sûr qui peut durer. A ce moment-là, les Oranais n'en seront plus à quémander une sortie de l'équipe nationale chez eux. Celle-ci leur appartient comme elle appartient à tous les autres Algériens mais elle a besoin de conditions de jeu qui soient convenables. Le problème posé par la pelouse du stade d'Oran n'est pas sans nous rappeler celle du stade Hamlaoui de Constantine. Le CSC vient de faire la demande de recevoir, désormais, tous ses visiteurs au stade Benabdelmalek, arguant du fait que le terrain du stade Hamlaoui serait dans un état déplorable. On trouverait cela normal si la pelouse de ce dernier stade n'avait pas été refaite il y un peu plus d'un an. Et refaite, elle aussi, sur un budget puisé dans des fonds publics. Faudra-t-il qu'un jour l'Algérie se mette à ramener des jardiniers de l'étranger au titre de la coopération technique? Pour revenir à Fergani, il pourra toujours attendre qu'on lui retape la pelouse de Zabana. Il craint stade du 5-Juillet. Mais dans la situation actuelle il est bien forcé de faire avec ce stade olympique.