Plus de 8000 agents mobilisés pour assurer le contrôle quotidien des marchés. Pour faire face à la spéculation des prix durant le mois sacré, le ministère du Commerce a affirmé que son département a installé pas moins de 70 marchés spécifiques aménagés à la veille du mois de Ramadhan à travers le territoire national en vue d'améliorer les conditions d'approvisionnement du citoyen en denrées alimentaires, préserver son pouvoir d'achat, mais aussi pour l'encouragement et la promotion de la production nationale. Accompagné du secrétaire général de l'Ugta Abdelmadjid Sidi Saïd, du président du FCE Ali Haddad et d'autres présidents d'organisations patronales, le ministre du Commerce Bakhti Belaïb a procédé, hier, à l'inauguration du marché aménagé dans l'enceinte du siège de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), qui permettra aux citoyens de s'approvisionner en matière de denrées alimentaires à bas prix. Les prix des produits agricoles et agroalimentaires dans ces espaces, dédiés exclusivement à la vente de la production nationale, sont en effet plus bas que ceux pratiqués ailleurs, ces marchés s'approvisionnant directement auprès des unités de production. «les prix sont réduits de 10 à 20% par rapport à l'extérieur» a indiqué M.Belaïb, estimant que ces espaces «auront un rôle important dans la lutte contre la sinistrose qui est dans nos rues». Ainsi, les consommateurs pourront trouver de la pomme de terre et des oignons à 22 DA/kg, des tomates à 80 DA/kg, des courgettes et des carrottes à 50 DA/kg et de la viande ovine à 1 250DA/kg alors que des prix d'usine sont appliqués pour les produits agroalimentaires tels que le lait et ses dérivés, l'huile, le beurre et les boissons. Pour ce qui est de l'opération de contrôle des prix, le ministre du Commerce a affirmé que son département a mobilisé plus de 8 000 agents pour assurer le contrôle quotidien des marchés. «Ces agents lutteront principalement contre le stockage abusif visant à augmenter les prix durant ce mois sacré», a-t-il dit. Ce dernier a appelé les ménagères à éviter le gaspillage, des comportements qui, selon le ministre du Commerce, favorisent la spéculation visant l'augmentation des prix qui sont jusque-là «relativement stables». De son côté, Abdelaziz Aït Abderrahmane, directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère a mis en garde contre les commerçants qui changent d'activité commerciale durant le mois sacré et affirme que le département du commerce prendra des mesures coercitives contre ces personnes. «Tout changement d'activité nécessite une inscription au registre du commerce. Le commerçant qu'on trouvera en train de vendre un produit non mentionné dans son registre du commerce est en état d'infraction, il sera strictement sanctionné», a-t-il souligné.