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Cette rente qui pervertit tout...
REPÈRES
Publié dans L'Expression le 12 - 06 - 2016

Le nouveau modèle économique, il en a été question lors de la dernière tripartite, il s'agit de sortir du cercle vicieux des hydrocarbures et aller vers une diversification de l'économie. L'Algérie doit passer d'une économie rentière à une économie pleinement productive.
S'il est vrai que l'économie de rente se nourrit, entre autres, de l'absence de contrôle, de l'opacité et du manque de transparence dans la sphère économique, la lutte contre la rente ne peut être réduite à des campagnes à effet d'annonce. Par ailleurs, le gouvernement, peut-être par manque d'expérience, s'est précipité et a lancé cette campagne sans qu'elle soit accompagnée par un projet contenant des objectifs et des mesures concrètes. Mais selon quel modèle peut-on lutter contre la rente?
Il faut du courage pour réformer un système économique désuet, dans un pays qui vit dans un système rentier où la part dominante des revenus provient de l'exploitation brute des richesses du sous-sol. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, reconnaît lui-même que les choses ne vont pas vite, les mentalités et les esprits congelés font de la résistance! La solution réside avant tout, dans la mise en place de vraies réformes pour favoriser le développement économique et donner un sens à ce fameux nouveau modèle économique. En règle générale, les économies rentières sont caractérisées par la prédominance de la rente par rapport au travail productif, et la richesse est concentrée entre les mains d'une petite fraction de la société. Cela conduit à la distribution de privilèges et de monopoles, une véritable privatisation de l'Etat dont les groupes d'intérêt bénéficiaires sont évidemment hostiles aux réformes économiques et qui font tout pour torpiller le programme économique du président Bouteflika.
Les décisions économiques ne doivent plus être guidées par la logique politique consistant à acheter des voix ou à conclure des alliances ou encore acheter de la paix sociale de courte durée. Elles doivent désormais être fondées sur un critère de rationalité économique: offrir davantage de liberté économique à tous les individus pour se diriger vers l'économie productive. Celle-ci repose sur trois principes: le libre choix, l'Etat de droit et la libre concurrence.
Le premier principe implique une redéfinition du rôle de l'Etat: moins d'Etat pour mieux d'Etat. Cela doit se traduire par une rationalisation des dépenses publiques, un ciblage des transferts sociaux, une optimisation des investissements publics, et la contractualisation dans la Fonction publique. Jusqu'à aujourd'hui l'interventionnisme a créé des opportunités aux rentiers pour obtenir, de la part des politiques et bureaucrates, des privilèges indus. Moins il y en a, mieux c'est!
Le second principe implique la consolidation de l'Etat de droit en faisant de l'indépendance de la justice une réalité quotidienne et en veillant à l'exécution des contrats par la modernisation et la décentralisation des tribunaux. Cela ne peut être réalisé sans une vraie séparation des pouvoirs pour éviter que le politique biaise le fonctionnement de la justice faussant ainsi le jeu économique et dévalorisant l'effort productif.
Enfin, le troisième principe implique l'activation des instances de lutte contre la concurrence déloyale, la promulgation de lois effectives contre les monopoles et les ententes sur les prix, qui créent des distorsions dans les prix biaisant la concurrence sur le marché. Il signifie aussi faire la chasse à toutes les barrières à l'entrée dans les différents marchés afin que les positions soient toujours contestables. Cela passe par la lutte contre la sur-réglementation et la rigidité des marchés ainsi que par l'accélération des réformes visant l'amélioration de l'environnement des affaires. Au final, à l'image de la démocratie qui a besoin de contre-pouvoirs politiques, la sortie de l'économie de rente passe par la création de contre-pouvoirs économiques. Ce n'est possible que si on libère l'économie de l'ingérence des politiques et des bureaucrates, et des monopoles qu'ils imposent. Disons -le tout net, nos bureaucrates et autres rentiers préfèrent nous concocter des lois et des réglementations uniques au monde, et que d'ailleurs personne ne nous envie, il faut casser ce moule bureaucratie-rente, cela implique de nouvelles règles du jeu économiques, libérant toutes les forces vives de ce pays désireuses de créer de la valeur ajoutée au lieu de profiter indûment de la rente qui pervertit le système.


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