Une belle occasion pour sortir en famille Même ceux qui ne sont pas adeptes de ce genre de sorties ne se privent pas d'aller prendre un grand bol d'air dans les cafés du coin ou à la promenade des Sablettes. Bref, les Algériens ne lésinent pas sur leur argent pour passer une bonne soirée «ramadhanesque»... L'austérité? On verra après le Ramadhan... C'est cette attitude que semblent avoir adopté les Algériens durant ce mois sacré. En effet, non seulement nos compatriotes ne se privent pas de bien garnir leurs tables d'el iftar, mais profitent aussi pleinement de leurs soirées «ramadhanesques»...Les «sahrate» ne sont pas en crise! Pour preuve, le nombre de soirées «spéciales Ramadhan» organisées en est la meilleure preuve. Il y'en a pour tous les goûts et toutes les bourses. On trouve bien sûr les habituelles dans les grands hôtels tels que le Weil Sound de l'hôtel Hilton, sponsorisée par l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy. Des concerts musicaux sont tous les soirs organisés dans cet endroit qui est devenu un incontournable du Ramadhan. Tout comme l'hôtel El Aurassi qui ouvre sa terrasse panoramique pour passer une soirée avec une vue imprenable sur Alger, une ambiance «kheima» est aussi organisée sur l'esplanade de cet hôtel. Le Sofitel s'est aussi mis de la partie avec l'ouverture de sa terrasse «Mille & Une Nuits».Le Sheraton, l'hôtel El Djazair, Mazafran, la Villa Moncada..., et même les petits hôtels de la capitale ont organisé leurs kheimate. Les salons de thé, Lounge et cafés IN surfent sur la vague. Ils ont aussi concocté leurs programmes rama-dhanesques certes pas aussi riches que ceux des hôtels, mais ils coûtent beaucoup moins cher. Même les salles des fêtes se sont mises à l'heure du Ramadhan. La salle des fêtes Ilan de Bouira (Al Asnam) organise chaque week-end ses nuits ramadhanesques avec diverses animations: orchestres, chanteurs et humoristes, le tout dans une ambiance des plus familiales. La bonne ambiance dans cette très belle salle des fêtes qui dispose d'un grand parking sécurisé, attire même les habitants des wilayas voisines telles que Tizi Ouzou, Boumerdès et Alger. Néanmoins, la palme de l'originalité revient à «The Island 2016» de Ooredoo qui propose de passer une soirée au milieu de la mer, plus exactement au niveau de la jetée (Club Espadon). Cependant, la nouvelle mode cette année est au cinéma. Un groupe de jeunes amoureux du 7e art a décidé de faire revivre le cinéma durant ce mois sacré à la salle Zinet de Riadh El Feth. Ainsi, et tous les vendredis, Cinuvers, ce club dédié aux amoureux du cinéma, compte projeter un film qui sera suivi d'une séance débat, où du pop corn et des boissons seront offerts pour être bien dans l'ambiance. Cinuvers qui travaille par cycle de grands réalisateurs a opté ce mois sacré pour un peu de légèreté et beaucoup de fascination en choisissant les films cultes de Tarantino et Rodriguez. Rarement inutiles, ces chefs-d'oeuvre sont souvent captivants et remplis d'humour. Sin City, Death proof, Machété et Pulp fiction ont été choisis. Ce très bon plan, du fait que l'entrée ne coûte que 200 DA a connu un franc succès le week-end dernier en raison de la bonne ambiance qui y régnait. Le théâtre de Verdure (les Tagarins) assure aussi des projections de films tous les jours de la semaine, le ticket est cependant beaucoup plus cher, 600 DA. Il y a aussi l'Escape Room qui est un jeu d'énigmes. Enfermé dans une pièce avec votre équipe (4 à 6 personnes), vous avez 60 minutes pour résoudre une série d'énigmes et retrouver la liberté. Dans le même genre, on trouve le jeu du détective au palais des Raïs (Bastion 23). Toutes ces activités qui ne sont pas gratuites sont très prisées par les Algériens. Elles affichent presque toutes complet, même en ces temps de crise. Ceux qui ne sont pas adeptes de ce genre de sorties ne se privent pas d'aller prendre un grand bol d'air dans les cafés du coin où à la promenade des Sablettes. Avec des amis ou en famille, on se retrouve tous à Ardis! Une véritable ambiance festive règne dans cet hypermarché. Les familles, qui représentent le plus gros de la foule, font des courses, du lèche-vitrine, font profiter leurs enfants des loisirs disponibles ou tout simplement se promènent en bord de mer. C'est aussi l'endroit où le cirque Amar a installé son chapiteau. Les promeneurs sirotent du thé, prennent des glaces ou mangent des brochettes en guise de «s'hour». Bref, les Algériens dépensent sans compter pour passer une bonne soirée «ramadhanesque»...