Passé la première semaine où les prix ont atteint des records, ils devraient retrouver leur cours normal d'ici la fin de la semaine. Déjà la star du moment, la pastèque, a baissé de moitié pour être cédée à partir de 70 DA/kg contre 140 DA/kg il y a quelques jours. Un grand ouf de soulagement pour les foyers! Les prix des fruits et légumes devraient revenir à la normale d'ici la fin de la semaine. C'est en tout cas les assurances faites, il y a quelques jours, par M.Medjber, président de l'Association des mandataires du marché de gros des fruits et légumes. Il argumente ses dires du fait qu'il y avait un déséquilibre dans les marchés qui étaient mal alimentés. «A la veille de Ramadhan, la production agricole n'était pas importante. Les marchés de gros n'étaient alimentés que par de petites quantités. D'où la hausse des prix. Quand l'offre est faible, la demande augmente et les prix avec. Mais depuis hier, la situation a changé», avait-il expliqué en balayant l'hypothèse de la spéculation à laquelle on a droit pendant chaque Ramadhan. Pour ce professionnel du gros, c'est donc une question économique qui se base sur la formule de l'offre et la demande. Il rassure toutefois que la situation devrait se stabiliser d'ici la fin de la semaine grâce une production qui a gagné en volume ces derniers jours et est de ce fait disponible en grandes quantités. Il va plus loin en évoquant même une surproduction qui devrait entraîner encore plus les prix vers le bas, et cerise sur le gâteau durant tout l'été. «Cette surproduction influe sur les prix et d'une façon considérable et ce, jusqu'au mois de septembre», prévoit-il. Les pronostics de M.Medjber sont-ils fondés? La question reste en suspens, mais en tout cas une chose est sûre pour ce Ramadhan les prix commencent à baisser. Déjà la star du moment, la pastèque, a baissé de moitié pour être cédée à partir de 70 DA/kg contre 140 DA/kg au début du mois sacré. La courgette était à 100 DA les premiers jours du mois de jeûne, elle est redescendue jusqu' à 35 DA! Les haricots verts, la pomme de terre...ne sont pas en reste. Ils ont aussi vu leur «bulle spéculative» exploser en diminuant de moitié en à peine quelques jours. Néanmoins, selon, les spécialistes et les commerçants, les raisons de cette baisse ne seraient pas tout à fait comme les déclinent M.Medjber. Ils renvoient cela à l'offre et la demande. L'offre serait abondante, pas à cause d'une ré-alimentation du marché, mais à cause du manque de clients. Passé l'euphorie des deux premiers jours, les acheteurs sont calmés réduisant leurs dépenses à leur strict minimum. Il faut dire qu'ils étaient bien refroidis par les prix affichés sur les étals. Toutefois, d'habitude cela ne les empêchait pas de dépenser sans compter. Les choses ont néanmoins changé cette année où la frénésie ramadhanesque n'a pas eu lieu. Ce que confirme le président de l'Apoce, Mustapha Zebdi: «Il y'a une diminution certes, mais qui ne s'est pas faite par choix, mais par obligation. La classe défavorisée ne peut suivre cette flambée des prix». «Ils sont maintenant plus rationnels dans leurs achats et plus attentifs à ce qu'ils consomment», réplique-t-il. D'ailleurs, sur les réseaux sociaux certains ont même lancé des campagnes de boycott des produits dont les prix sont déraisonnables à l'instar des fruits. Voilà donc un peu le tempo des marchés de fruits et légumes après une semaine du Ramadhan: des prix qui ont atteint des sommets et des citoyens qui essayent de les faire tomber...