La pomme de terre est cédée à 50DA le kg et la courgette oscille entre 30 et 70DA/kg. Le changement advenu dans les prix des fruits et légumes en gros, comme rapporté par notre reporter dans notre édition d'hier, a provoqué une baisse sensible de l'ordre de 30% environ. Ce mouvement positif s'est rapidement, et avec bonheur, répercuté sur les étals des marchés au détail, à la grande satisfaction des citoyens laminés par des hausses larvées, répétitives et sournoises car touchant tous les produits de base qu'ils soient frais, secs ou conditionnés. Voyez vous même. La pomme de terre locale nouvelle est cédée à 65DA/kg au marché d'Hussein Dey alors que le tubercule local de la dernière campagne stockée dans des chambres froides n'atteint que 50DA/kg contre 60/70 il y a à peine un couple de semaine. Cet exemple choisi à dessein touche un légume qui était sur les feux de la rampe dans les journaux, les discussions et les...meïdas lors des derniers jours précédant le Ramadhan. Les autres légumes de base ont suivi et les marchands proposent la tomate, la «reine de la chorba», à 25,30 voire même 20DA/kg au marché des «Trois Horloges» à Bab El Oued, réputé être l'un des marchés les moins chers de la capitale. Ce légume connaît une certaine stabilité et s'offre entre 20 et 50DA/kg selon la provenance et la qualité. Ainsi la St Michel qui provient des maraîchers de Tipaza est cédée à 40DA, alors que celle provenant de Sétif ou Annaba (ovale à peau épaisse) l'est à 20/30. Ces prix accompagnent allègrement ceux d'autres légumes comme la carotte qui se négocie entre 50 et 20DA/kg contre 70 auparavant, l'aubergine 20, 30 contre 35, 40DA alors que la courgette se vend entre 30 et 40DA/kg contre 70 il y a peu de temps. Si les prix des viandes blanches et rouges demeurent stables, il faut dire que les poissons tiennent le haut du pavé. La crevette est proposée à 1000DA/kg, la grosse pièce de chien de mer ou de petite taille «la roussette» à 500DA, le rouget de vase à 350, 400DA et le poisson du pauvre, «la sardine», est cédée de 100 à 120DA/kg. Le poulet reste sans prétention en affichant aujourd'hui 165, 170DA/kg contre 185, 190 le poulet plein, bien que cette forme de vente soit interdite par les services d'hygiène. Le poulet vidé est vendu quant à lui entre 260, 270DA alors que les morceaux (cuisse, partie blanche) atteignent 280, 300DA/kg. L'escalope de dinde, mets fort apprécié par les gourmets, atteint 500DA aux «Trois Horloges» contre 540DA à Hussein Dey voire 580DA au quelque peu «huppé» marché Clauzel. Les viandes rouges atteignent le prix exorbitant de 1.600DA/kg pour le foie de mouton, les côtelettes et l'épaule entre 600, 700DA/kg. A propos d'hygiène, l'on a constaté la vente de viande hachée préparée alors que la réglementation exige que la viande soit hachée en présence et à la demande du client. Les bouchers du marché des «Trois Horloges» ne semblent pas pour autant être inquiétés ni d'ailleurs les contrôleurs de la qualité si contrôle il y a. Mais la Meïda de Ramadhan est plus exigeante et plus précieuse. Elle demande encore plus de frais si l'on pense aux desserts chauds qui garnissent les tables «ramadanesques». Citons les raisins de Corinthe, ou plus simplement raisins secs, dont le kg oscille entre 240 et 360DA selon la provenance et la qualité du fruit. Les pruneaux d'Agen et autres variétés atteignent 350 et 400DA/kg. La bonne Meïda demande aussi des fruits frais. Ils ne sont pas donnés puisqu'ils frôlent parfois des niveaux interdits mais peuvent un tant soit peu satisfaire des bourses modestes. Ainsi, les brugnons ou nectarines (pêches à peau lisse) flirtent avec les 140DA/kg, les raisins se vendent à partir de 90DA, les pommes 140, les poires 150 mais la pastèque, dont tous les enfants raffolent, est cédée à 25DA/kg.