img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160620-14.jpg" alt=""L'Algérie doit prendre des mesures"" / Fort de la mise au pas des contestataires du parti dont il s'est assuré, lors du dernier congrès, un contrôle quasi total, Ahmed Ouyahia a choisi d'entrer dans l'arène des précampagnes avec en perspective les élections législatives de 2017. Sa première escale aura eu lieu à Boumerdès où le secrétaire général a rencontré les militants de son parti pour les rassurer quant à l'état du pays. Après les avoir informés que «les institutions du pays fonctionnent normalement, sous la direction du président Bouteflika», Ahmed Ouyahia a axé sa démonstration sur l'économie devenue depuis quelques mois maintenant le thème majeur du débat politique, crise pétrolière oblige. Optimiste comme à son habitude, le chef du RND affirme que l'Algérie a les moyens de s'en sortir, tout en précisant que cela ne résultera pas de quelques recettes-miracle, mais par la mise en oeuvre de mesures qu'il lui faut arrêter en toute souveraineté, seul moyen d'éviter qu'elles ne soient dictées par le FMI.«Le pétrole à 100 dollars, c'est du passé», dira-t-il en insistant sur la nécessité de dire la vérité aux citoyens, de leur expliquer l'urgence à prendre les décisions qui s'imposent. «De toute manière, si on ne prend pas les devants, c'est le FMI qui va faire le ménage à notre place, donc il vaut mieux qu'on nettoie notre maison avec nos propres mains». Ouyahia demandera à ce propos aux militants de son parti de se faire l'écho de ce discours auprès de la population, leur recommandant d'utiliser les réseaux sociaux. «Il faut désormais travailler avec ces outils technologiques, car les prochaines échéances seront rudes.» Les prochaines échéances sont les législatives et il prédit que non seulement «la compétition sera très rude et l'argent sale sera au rendez-vous». Abordant la fameuse règle des 51/49% qui régit l'investissement étranger, Ahmed Ouyahia s'est fait l'avocat de ce dispositif en citant des exemples de partenariat avec des étrangers qui ont donné des fruits, comme par exemple le partenariat Snvi/Mercedes. Pour Ouyahia, «ce sont les spéculateurs, les trafiquants de tous bords qui sont contre cette loi». Ce n'est pas cette loi qui pose problème ajoute-t-il, mais la bureaucratie. Evoquant ensuite la suppression de la retraite anticipée, le chef du RND prend la défense de la tripartite et n'hésite pas à s'en prendre aux partis politiques et aux syndicats qu'il accuse de faire de la politique politicienne. Pour lui, cette forme de retraite est en train de mettre en danger les capacités financières de la Caisse nationale des retraites. «C'est la Cnas qui est venue en aide à la CNR pour éviter les problèmes aux retraités», confiera-t-il en rappelant dans quel contexte historique est apparue cette forme de retraite, en vertu de l'ordonnance 971/13. Bien plus que la suppression de ces avantages de la retraite, le chef du RND annonce que l'âge légal de départ à 60 ans doit être revu, comme l'ont fait des pays voisins qui n'ont pas hésité à le situer à 65 ans. Voilà autant de mesures qu'il faut prendre en compte, en même temps que la révision de la politique des subventions, faute de quoi le FMI les imposera, conclut Ouyahia.