La Société de distribution de l'electricité et du gaz de l'Est a épuisé tous les moyens d'un arrangement à l'amiable avec ses clients La Société de distribution de l'électricité et du gaz de l'Est vient de lancer une campagne contre l'insolvabilité des créances de consommation des factures d'électricité à l'encontre des institutions de l'Etat. Il s'agit des Assemblées populaires communales de la wilaya d'Annaba, toutes menacées d'être privées d'énergie, par la Société de distribution de l'électricité et du gaz de l'Est. A travers la campagne de recouvrement des créances lancée le 14 du mois de mai écoulé, ce prestataire de service semble déterminé à mettre à exécution ses menaces quant à la coupure de l'alimentation énergétique, pour les 11 communes insolvables sur les 12 de la wilaya d'Annaba. Selon les précisions apportées par un responsable de cette société, cette dernière s'est montrée plus que patiente envers ses abonnés qui, en dépit de plusieurs mises en demeure n'ont pas daigné répondre, encore moins manifesté une quelconque approche aux services de la société pour les uns, pendant que d'autres n'ont fait que faire des promesses sans résultats probants. Notons que la Société de distribution de l'electricité et du gaz de l'Est a épuisé tous les moyens d'un arrangement à l'amiable avec ses clients, les APC en l'occurrence. C'est pourquoi la société a décidé à partir de mardi écoulé d'entamer l'opération de coupure de l'énergie, à commencer par l'Assemblée populaire communale d'El Hadjar qui détient la plus ancienne dette et la plus élevée. Cette APC est redevable d'un montant global de trois milliards cinq cent millions de centimes, cumul de deux années de consommation non payées, a précisé le même responsable. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que l'échéance de coupure vient d'être repoussée, sur la base de la mise en place d'un échéancier pour payer les créances d'électricité. Car il convient de signaler que si la Société de distribution de l'électricité et du gaz de l'Est venait à recourir à la coupure, ce n'est pas uniquement l'administration qui serait non fonctionnelle, mais tout le territoire de la commune. En effet, c'est toute la commune qui sera privée d'éclairage public, notamment en ce mois de Ramadhan. La situation est similaire pour 10 autres hôtels de ville de la wilaya d'Annaba, dont les dettes varient entre un et quatre milliard. Selon la liste des APC endettées, il s'agit outre l'hôtel de ville d'El Hadjar, de l'APC de Aïn El Berda avec quatre milliards 300 millions de centimes, la mairie de Berrahal avec trois milliards 300 millions de centimes, l'APC d'El Bouni avec trois milliards 100 millions de centimes, El Eulma avec quatre milliards 100 millions de centimes. Aussi, sur la liste des assemblées populaires insolvables, l'APC d'Oued El Aneb avec un milliard, pendant que la commune de Sidi Amar enregistre une créance de deux milliard 300 millions de centimes. Seules Tréaât et Chétaïbi, deux APC respectives, ont vu leurs créances varier entre 900 et 100 millions de centimes. S'agissant du chef- lieu de la commune d'Annaba la facture est de l'ordre de 500 millions de centimes. Un montant restant d'une créance pour laquelle les responsables de l'Hôtel de ville se sont démarqués pour l'éponger avant terme. Il faut dire que la crise économique vient de secouer violemment l'institution d'Etat préstatrice de services, à l'image de la Société de distribution de l'électricité et du gaz de l'Est, l'Algérienne des eaux entre autres. Un emballement qui mettra sans doute les abonnés, les APC notamment, dans la tourmente, si l'on tient compte des différents discours de Nouredine Bedoui, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, durant lesquels il a insisté sur la nécessité de créer des richesses et de générer des emplois, en mettant à profit les mesures incitatives mises en place par les pouvoirs publics en se conformant aux spécificités économiques des régions. Annaba est l'une des wilayas au potentiel économique, touristique, industriel et agricole inestimable pouvant générer une rentrée financière et une prise en charge de toute la wilaya d'Annaba, à travers la contribution de ces APC, loin du soutien financier de l'Etat. A bon entendeur, les responsables communaux au vu de l'endettement que leur encourt la coupure de l'électricité, semblent incapables de subvenir aux besoins de leur administration.